Le foie est une localisation préférentielle de certains parasites, alors que d'autres sont situés dans d'autres organes et atteignent le foie de façon épisodique. Quelques éléments peuvent orienter vers une localisation hépatique d'une parasitose. Il peut s'agir d'arguments épidémiologiques (séjour dans une zone d'endémie), cliniques (hépatomégalie fébrile ou non), biologiques (perturbation de l'hémogramme), radiologiques (lacune ou calcifications) qui sont confirmés par les sérologies. Les douves sont situées exclusivement dans le foie, où elles peuvent provoquer une cholécystite. Les échinocoques (Echinococcus granulosus et Echinococcus multilocularis) sont essentiellement localisés dans le foie, avec une atteinte possible d'autres organes. L'évolution est longtemps asymptomatique, les troubles apparaissant avec l'augmentation de volume du parasite et dus à la compression des organes de voisinage. Le traitement est chirurgical. Les bilharzioses intestinales peuvent provoquer une fibrose portale sévère qui, en Asie, peut apparaître chez les adolescents. Les larva migrans viscérales sont dues à la migration erratique de larves d'animaux, en particulier de Toxocara canis des jeunes chiens. L'amibiase hépatique est due à la pénétration des amibes Entamoeba histolytica dans le foie où elles forment un abcès. D'autres parasites ont une distribution diffuse dans l'organisme, y compris dans le foie (Leishmania) ou ont un passage obligatoire dans le foie avant de pénétrer dans les hématies (Plasmodium). Le diagnostic de ces parasitoses est établi par la mise en évidence du parasite (examen de selles), l'imagerie médicale et le sérodiagnostic. Les traitements actuels sont efficaces en cure courte.