Depuis leur découverte pendant les années 1940 et 1950, les gravures rupestres du Haut Atlas ont suscité beaucoup de débats autour de leur datation auprès de peu de chercheurs qui s'y sont intéressées. Il existe deux tendances : ceux qui les remontent à l'âge de Bronze, grâce notamment à l'existence de hallebardes ; parmi eux on trouve J. Malhomme, et il y a ceux qui les situent plus près de l'ère chrétienne. R. Muzzolini est un de ceux-là. Toutefois, il en existe d'autres, comme A. Rodrigue, pour qui ces gravures sont de pauvres indicateurs chronologiques. J'ai tenté de démontrer le contraire dans le cadre de mes recherches, qui ont abouti à la soutenance d'une thèse (Ezziani, 2002). Après avoir défini des groupes morphologiques en me fondant sur des modèles morphologiques récurrents obtenus par des analyses descriptives systématiques, et analyses statistiques, sémiologiques et structurelles, j'ai pu proposer une chronologie allant de 1600 av. J.-C. à 600 av. J.-C., c'est-à-dire de l'âge de Bronze à l'âge libyque, périodes durant lesquelles ont pu se succéder les groupes.

Since their discovery during the 1940s and 1950s, rock engravings from the Atlas Mountains have aroused a lot of debates around their dating from few researchers who interested at it. There are tow trends: those that go back them at the Bronze Age, thank particularly existence of halberds; among them there is J. Malhomme, and there are those who date them close to Christian era. R. Muzzolini is one of them. However, there are others, as A. Rodrigue, for those the engraving are weak chronological indicators. I tried to demonstrate the opposite within my research, which resulted viva voce (Ezziani, 2002). When I defined morphological groups based on recurrent morphological examples obtained by descriptive systematic analysis, and statistical, semiological and structural analysis, I was able to set a chronology from 1600 B.C to 600 B.C., that is from the Bronze Age to the Lybian Age, in these times groups may follow groups.