Différences ethniques parmi les patients souffrant de toxicité maculaire aux antipaludéens de synthèse - 19/04/18
Variability of chloroquine and hydroxychloroquine retinopathy among various ethnicities
DHU Vision Handicaps task force rétine
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Résumé |
Introduction |
Les recommandations actuelles de suivi des patients traités par chloroquine (CQ) et hydroxychloroquine (HCQ) préconisent la réalisation d’un champ visuel des 10°C centraux associé à un SD-OCT avec une attention particulière portée en inférieur de la fovéa, au niveau de laquelle débute le plus souvent la toxicité, correspondant à une disparition de la zone ellipsoïde. Cependant, Melles et Marmor ont récemment mis en évidence des variabilités ethniques dans la topographie de l’atteinte rétinienne, qu’il est important d’avoir à l’esprit afin de ne pas méconnaître une toxicité débutante dans des sous-groupes de patients.
Méthodes |
Revue de la littérature.
Résultats |
Il existe des différences ethniques de localisation des premiers signes de toxicité rétinienne à la CQ et à l’HCQ entre les sujets caucasiens et asiatiques. Les premiers sont atteints principalement dans la région para-fovéale inférieure avec un retentissement au niveau du champ visuel des 10°C centraux supérieurs. Les seconds peuvent présenter des atteintes plus périphériques qualifiées de péricentrales (à prédominance anatomique inférieure également), mais échappant le plus souvent à l’examen du champ visuel des 10°C centraux.
Discussion/Conclusion |
Ces différences ethniques suggérant une susceptibilité génétique différente à la toxicité de la CQ et de l’HCQ, conduisent à proposer une surveillance des patients asiatiques par des champs visuels plus larges (30°C), en association à un SD-OCT recherchant des anomalies précoces d’excentricité fovéale supérieure à 8 degrés. La mise en évidence de ces différences permettra sans doute d’éviter des retards diagnostics chez les patients asiatiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Current screening recommendations for chloroquine (CQ) and hydroxychloroquine (HCQ) retinopathy are based on central 10°C static perimetry and a high-resolution SD-OCT with a special attention to the inferior part of the macula where the toxicity usually starts by ellipsoid zone disruption. However, Melles and Marmor, have recently shown a great variability in the topography of the initial toxicity observed among various ethnicities, which is important to keep in mind so as not to miss early toxicity in certain subgroups of patients.
Methods |
Review of the literature.
Results |
Ethnic differences have been shown regarding the topography of the initial retinal toxicity of CQ and HCQ, particularly between Caucasian and Asian subjects. In Caucasians, the first signs of toxicity are more often localized in the inferior para-foveal area associated with a decrease in retinal sensitivity in the upper 10°C visual field. However, in Asian subjects, the first signs of toxicity appear more pericentral (still inferior) with an extramacular pattern that could be missed by the usual 10°C visual field screening.
Discussion/Conclusion |
The pathophysiology of these ethnic differences is unknown and may be due to distinct genetic predisposition to CQ and HCQ toxicity. Screening strategies should be adjusted to the ethnicity and performed in Asian subjects with larger visual fields (30°C), along with SD-OCT, looking for ellipsoid disruption≥8°C from the fovea. The recognition of this pericentral topography and an adjusted screening protocol should avoid late diagnosis in Asians treated with CQ and HCQ.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maculopathie, Rétinopathie toxique, Hydroxychloroquine, Lupus erythemateux disséminé, Polyarthrite rhumatoïde
Keywords : Toxic retinopathy, Maculopathy, Hydroxychloroquine, Chloroquine, Systemic erythematosus lupus, Rheumathoid arthritis
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