Conditions de travail et « crise de l’emploi », une analyse sectorielle : quelques résultats de l’observatoire Evrest à deux dates - 17/04/18
Working conditions and “employment crisis”, a sectorial analysis: Some results from Evrest observatory at two dates
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Résumé |
Cette étude sectorielle, portant sur la période allant des débuts de la crise financière jusqu’à 2013, confronte les variations d’emploi sur la période à des données sur les conditions de travail tirées de la base nationale de l’observatoire Evrest, pour explorer les liens entre crise de l’emploi et conditions de travail. La « crise de l’emploi » a été prise en considération à partir de deux indicateurs : d’une part, l’évolution des effectifs sectoriels entre 2008 et 2013 (données Insee), sous la forme d’une moyenne annuelle de variation et, d’autre part, le fait de « travailler avec la peur de perdre son emploi » en cours de période (échantillon Evrest national 2011–2012). Au regard de ces deux indicateurs, ont été examinées les évolutions entre 2008–2009 et 2013–2014 de quatre grandes caractéristiques du travail renseignées dans Evrest : hâte dans le travail, contraintes physiques, manque de possibilités de coopérer et manque de possibilités d’apprendre dans le travail. Il en ressort que les secteurs les plus affectés par la crise de l’emploi et ceux pour lesquels les conditions de travail se dégradent le plus sur la période ne sont pas systématiquement les mêmes. Les baisses d’effectifs s’accompagnent surtout d’une hâte au travail plus fréquente et leur progression n’est pas garante d’une amélioration des conditions de travail (notamment ici en termes de charge physique). La coopération et les possibilités d’apprendre augmentent dans tous les secteurs, indépendamment des deux indicateurs de « crise de l’emploi » considérés. Les relations entre conditions de travail et « crise de l’emploi » ne sont donc ni simples ni uniformes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
This article reports on a sectorial study, related to a period, which starts at the beginning of financial crisis, and ends in 2013. Possible correlations are examined between variations of employment during that period in each sector and data about working conditions in this sector — these being assessed according to “Evrest” French observatory. “Crisis of employment” is taken into account through two indicators: the average annual variation of workforce between 2008 and 2013 (INSEE data) on one hand, the perceived risk of losing one's job (according to answers in Evrest observatory in 2011–2012) on the other hand. Four aspects of working conditions have been assessed for each sector: time pressure, physical constraints, lack of possibilities to cooperate with colleagues, and lack of possibilities to learn new things at work. It appears that sectors where the decrease of employment is particularly marked are not always the same as those where working conditions have worsened during the period. Decrease in workforce is nevertheless correlated with a reinforcement of time pressure. But an increase of the workforce does not imply that physical constraints, for example, have been reduced. As for possibilities to cooperate or learn, they have improved in every sector, whatever the evolution of employment indicators. Thus, relationship between working conditions and “employment crisis” is neither simple nor uniform.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Santé au travail, Insécurité d’emploi, Enquête par questionnaire, Pression temporelle, Satisfaction au travail
Keywords : Occupational health, Employment insecurity, Surveys and Questionnaires, Time management, Job satisfaction
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Vol 79 - N° 2
P. 120-130 - avril 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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