Un eczéma qui ne manque pas d’air… - 09/04/18
Résumé |
Résultats |
Une enfant de 5 ans sans terrain atopique était vue en consultation pour un eczéma intense étiqueté dermatite atopique (DA), résistant aux soins locaux depuis 3 ans. Les lésions prédominaient d’avril à août et régressaient totalement en période hivernale. L’eczéma était photodistribué, prédominant sur le visage, les oreilles, les zones découvertes. Il n’y avait pas d’argument pour un psoriasis, une porphyrie ou une dermite printanière. Nous évoquions une photo-allergie aux écrans solaires ou une allergie aéroportée. Les patch-tests étaient positifs pour les lactones sesquiterpéniques (LS) mixtes à 2 croix à 48h et 96h, sans photo-aggravation. Les prick-tests aux pneumallergènes étaient négatifs. Les parents signalaient que les lésions s’aggravaient quand leur fille jouait dans le jardin au printemps et qu’elle soufflait sur des pissenlits en graines. Ces tests étaient donc pertinents puisque les LS sont contenues dans de nombreux végétaux en feuilles et fleurs au printemps. Le diagnostic d’eczéma aéroporté aux LS était confirmé. Après éviction du contact et application de dermocorticoïdes, on notait une régression complète des lésions.
Discussion |
Les LS, contenues dans de nombreux végétaux, sont responsables d’eczéma de contact et font partie de la batterie standard européenne (BSE). Le diagnostic de DA est parfois trop vite porté devant des eczémas de l’enfant. L’absence de terrain atopique ou xérose cutanée et la saisonnalité sont des arguments devant faire évoquer un diagnostic différentiel comme l’eczéma de contact ou l’eczéma aéroporté. Il est donc essentiel de réaliser un interrogatoire policier et des tests allergologiques.
Conclusion |
Nous rapportons un cas d’eczéma aéroporté aux LS et rappelons la place des tests épicutanés et de la BSE face à un eczéma inhabituel et résistant.
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Vol 58 - N° 3
P. 246 - avril 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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