Predictive factors of endocrine and exocrine insufficiency after resection of a benign tumour of the pancreas - 09/04/18
Facteurs prédictifs d’insuffisance pancréatique endocrine et exocrine après résection d’une tumeur bénigne du pancréas
Abstract |
Background |
The aim of the present study is to evaluate the risk factors of endocrine and exocrine insufficiency occurring few years after pancreatic resections in a consecutive series of patients who underwent pancreatoduodenectomy (PD), left pancreatectomy (LP) or enucleation for benign neoplasms at a referral centre.
Methods |
Pancreatic exocrine insufficiency (PEI) was defined by the onset of steatorrhea associated with weight loss, and endocrine insufficiency was determinate by fasting plasma glucose. Association between pancreatic insufficiency and clinical, pathological, and perioperative features was studied using univariate and multivariate Cox regression analysis.
Results |
A prospective cohort of 92 patients underwent PD (48%), LP (44%) or enucleation (8%) for benign tumours, from 2005 to 2016 in the University Hospital in Poitiers (France). The median follow-up was 68.6±42.4months. During the following, 54 patients developed exocrine insufficiency whereas 32 patients presented endocrine insufficiency. In the Cox model, a BMI>28kg/m2, being a man and presenting a metabolic syndrome were significantly associated with a higher risk to develop postoperative diabetes. The risks factors for the occurrence of PEI were preoperative chronic pancreatitis, a BMI<18.5kg/m2, tumours located in the pancreatic head, biological markers of chronic obstruction and fibrotic pancreas. Undergoing LP or enucleation were protective factors of PEI. Histological categories such as neuroendocrine tumours and cystadenomas were also associated with a decreased incidence of PEI.
Conclusion |
Men with metabolic syndrome and obesity should be closely followed-up for diabetes, and patients with obstructive tumours, pancreatic fibrosis or chronic pancreatitis require a vigilant follow up on their pancreatic exocrine function.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
Le but de cette étude est d’évaluer les facteurs de risques d’insuffisance pancréatique endocrine et exocrine persistantes à long terme après résection du parenchyme pancréatique dans une série consécutive de patients chez qui ont été pratiqué une duodénopancréatectomie céphalique (DPC), une splénopancréatectomie gauche (SPG) ou une énucléation dans un centre de référence et pour lesquels l’anatomopathologie objectivait une tumeur bénigne du pancréas.
Méthodes |
L’insuffisance pancréatique exocrine (IPE) était définie par l’apparition de stéatorrhée, d’une malabsorption associée à une perte de poids significative nécessitant une supplémentation enzymatique. L’insuffisance pancréatique endocrine était déterminée par une glycémie à jeûn au-delà de 1,26g/L associée à la nécessité d’un régime pauvre en hydrates de carbone. L’analyse en régression statistique univariée et multivariée de Cox teste l’association entre insuffisance pancréatique et critères cliniques, biologiques et anatomopathologiques.
Résultats |
Une cohorte prospective de 92 patients suivis de 2005 à 2016 au centre hospitalier universitaire de Poitiers (France) montre que 48 % des patients ont eu une DPC, 44 % une SPG, 8 % une énucléation dans le cadre de tumeurs bénignes. La médiane de suivi est de 68,6 mois±42,4 mois. Cinquante-quatre patients ont développé une IPE et 32 ont présenté un diabète. Dans le modèle de Cox, un IMC>28kg/m2, être un homme et présenter un syndrome métabolique était significativement associé à la survenue de diabète. Les facteurs de risques favorisant l’apparition d’IPE étaient un IMC<18,5kg/m2 avec une albumine<35g/L, une pancréatite chronique préopératoire, des marqueurs biologiques d’obstruction biliaire, une tumeur localisée dans la tête du pancréas, et une fibrose pancréatique. Bénéficier d’une chirurgie pancréatique par SPG ou d’une énucléation étaient des facteurs protecteurs d’IPE. Les types histologiques tels que les tumeurs neuroendocrines de bas grade et les cystadénomes étaient également associés à moins d’IPE.
Conclusion |
Les patients obèses, masculins, avec un syndrome métabolique doivent être suivis de manière rapprochée à la recherche d’un diabète, tandis que les patients dénutris, porteurs de tumeurs obstruant la voie biliaire, avec une fibrose pancréatique ou une pancréatite chronique nécessitent un suivi sur le long terme de survenue d’IPE.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Benign, Endocrine, Exocrine, Insufficiency, Surgery, Pancreas
Mots clés : Bénin, Endocrine, Exocrine, Insuffisance, Pancréas, Chirurgie
Plan
Vol 79 - N° 2
P. 53-61 - avril 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.