Les carcinomes épidermoïdes cutanés (CEC) se développent sur l’extrémité céphalique dans 80 % des cas. Les métastases intra-parotidiennes (MIP) sont rares, mais leur traitement associant chirurgie et radiothérapie est lourd et leur pronostic est sombre.

Les cas de parotidectomies pour MIP d’un CEC de la face entre 2005 et 2015 ont été rétrospectivement étudiés. Les données épidémiologiques, carcinologiques et thérapeutiques ont été évaluées. Les survies globale et spécifique ont été calculées suivant la méthode de Kaplan–Meier. Le test du Logrank et le modèle de Cox ont été utilisés pour rechercher les facteurs pronostiques des MIP.

L’objectif principal était d’identifier les facteurs influençant la survie des patients présentant une MIP d’un CEC de la face.

Trente-cinq patients ont été inclus. Le délai d’apparition des MIP était en moyenne de 13 mois. La survie globale à 1 an, 2 ans et 5 ans était respectivement de 57 %, 50 % et 35 %, la survie spécifique respectivement de 70 %, 66 % et 59 %. Les facteurs pronostiques indépendants des MIP étaient l’immunodépression, l’âge au traitement, les marges non saines de la tumeur cutanée, l’envahissement macroscopique du nerf facial et la présence d’adénopathies cervicales métastatiques.

Cette étude confirme l’association de nombreux facteurs pronostiques indépendants au stade métastatique ganglionnaire intra-parotidien, liés à la population, à la tumeur cutanée primitive et à la MIP. L’obtention d’une exérèse complète de la tumeur cutanée initiale est une règle absolue, afin de diminuer le risque de survenue des MIP. Une surveillance radioclinique accrue doit permettre le diagnostic précoce de ces métastases.