Les maladies auto-inflammatoires associées aux mutations de NLRC4 : revue systématique de la littérature - 27/03/18
NLRC4 associated autoinflammatory diseases: A systematic review of the current literature
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Résumé |
Les maladies auto-inflammatoires liées aux mutations du gène NLRC4 sont des entités de description récente. La transmission est autosomique dominante dans 80 % des cas. Elles comportent deux phénotypes cliniques très différents : le phénotype 1 (30 %), sévère, est dominé par une atteinte multisystémique qui débute chez le nouveau-né et le petit nourrisson par des symptômes de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), avec syndrome d’activation macrophagique (SAM), voire une présentation évocatrice de cryopyrinopathie de forme CINCA-“like” (chronic infantile neurological cutaneous articular) ; il y a une mortalité chez un quart des patients décrits. Le phénotype 2 (60 %), modéré, débute après l’âge de 3 ans et est caractérisé par une urticaire au froid, des arthralgies, des signes oculaires et de la fièvre dans la moitié des cas, sans défaillance viscérale. Les anti-interleukine (IL)-1 sont efficaces dans la majeure partie des cas. Les concentrations sériques d’IL-18 sont très élevées dans les deux formes cliniques. Les anti-IL-18 et anti-interféron-gamma ont eu une efficacité remarquable chez deux patients de phénotype 1. Ainsi, les mutations de NLRC4 peuvent induire des manifestations cliniques variées avec deux phénotypes distincts. Bien qu’encore rares, car de description récente, ces maladies peuvent évoquées par un interniste devant notamment une urticaire familiale au froid et sera ont probablement de plus en plus diagnostiquée grâce à l’utilisation des techniques de séquençage de nouvelle génération (NGS).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The auto-inflammatory diseases linked to NLRC4 mutations are recently described entities. Transmission is autosomal dominant in 80 % of cases; cases of somatic mutation have already been reported. The disease may display two very different clinical phenotypes: the phenotype 1 (30 %), severe, is dominated by a multisystemic inflammation starting in the first year of life with symptoms of chronic inflammatory bowel disease (IBD), macrophagic actication syndrome (MAS), or even a presentation suggesting a cryopyrinopathy in its CINCA form; the mortality of this phenotype is high (25 %). The phenotype 2 (70 %), mild, usually starts after the age of 3 and is characterized by cold urticaria, arthralgia, ocular features and fever in 50 % of cases without visceral failure. Anti-interleukin-1 inhibitors are effective in most cases (83 %). Interleukin-18 (IL-18) levels are very high in both clinical forms. Interleukin-18 inhibitors and anti-interferon-gamma inhibitors were remarkably effective in two very severe phenotype 1 patients. Thus, NLRC4 mutations can induce various clinical manifestations with two distinct phenotypes. Although still rare, because very recently described, this group of diseases could be evoked by an internist in front of cold familial urticarial; probably more and more cases will be diagnosed thanks to the major progresses of genetic diagnostic tools such as next generation sequencing.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : NLRC4, Auto-inflammation, Syndrome d’activation macrophagique, Maladie inflammatoire chronique de l’intestin, Urticaire au froid
Keywords : NLRC4, Autoinflammation, Macrophagic activation syndrome, Inflammatory bowel disease, Familial cold urticaria
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Vol 39 - N° 4
P. 279-286 - avril 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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