Cancers bronchopulmonaires professionnels - 01/01/96
Service de pneumologie et de pathologie professionnelle, centre hospitalier intercommunal de Créteil, 40, avenue de Verdun, 94010 Créteil cedex, université de Paris XII France
Université Bordeaux II, laboratoire de médecine du travail, 146, rue Léon-Saignat, 33076 Bordeaux cedex France
Résumé |
Les cancers professionnels représentent une part non négligeable de l'ensemble des cancers, puisque dès 1981, la fraction de l'ensemble des cancers attribuable à des causes professionnelles était estimée entre 2 et 8 % [46]. Parmi l'ensemble des sites de cancers, le cancer bronchopulmonaire (CBP) constitue le cancer le plus fréquent dans le monde (10,4 % de l'ensemble des cancers) et celui pour lequel de nombreux facteurs étiologiques sont à présent identifiés [57]. Il existe encore actuellement une prédominance masculine dans ce cancer au pronostic très sombre. Si le tabac est de loin le facteur le plus important, de nombreux autres agents peuvent être rencontrés au cours du travail dans de multiples groupes professionnels. Certains auteurs ont suggéré que 10 à 15 % des cancers bronchiques primitifs seraient d'origine professionnelle chez l'homme (c'est-à-dire « ne seraient pas survenus en l'absence du facteur professionnel ») , ce qui représente 3 000 à 4 000 cas par an en France. Simonato et coll [84], à partir d'une revue de la littérature sur les études cas-témoins concernant cette pathologie, ont mentionné un risque attribuable à l'activité professionnelle de 1 à 40 % selon les études, en fonction du lieu de l'étude et de la méthode d'évaluation de l'exposition. Plus récemment, Tomatis et coll [57] ont évalué la part « spécifique » des facteurs professionnels à probablement moins de 10 % de l'ensemble des CBP. Ceci souligne l'importance de cette pathologie et de sa prévention en termes de santé publique puisqu'il s'agit de cancers « évitables ».
Plan
- Historique du traité
- F. Baud, A. Caubet
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