On dit d'une substance qu'elle est plastique lorsqu'elle peut se déformer sous l'action d'une force extérieure, puis conserver la forme ainsi acquise lorsque l'action est interrompue ; c'est le cas de l'argile crue, du verre, qui sont des polymères minéraux, ou encore de la corne, de l'écaille, qui sont des polymères organiques naturels.

Mais on réserve dans le langage usuel le terme de « plastiques » ou de « matières plastiques » à des substances organiques macromoléculaires dans lesquelles s'enchaînent un grand nombre d'atomes, les atomes de carbone formant le plus souvent la majorité ou l'intégralité du squelette. Ces substances sont aptes à être mises en forme à un moment au moins de leur élaboration.

Elles présentent une structure très différente de celle des métaux ou des composés salins dans lesquels chaque atome est fréquemment lié dans toutes les directions avec les atomes voisins.

Les polymères, eux, sont constitués de chaînes très longues - parfois plus de 100 000 atomes - le long desquelles la cohésion est très forte : communément quelques centaines de kJ/mole de liaison. (fig. 1)

En revanche les liaisons (hydrogène, van der Waals, polaires, etc.) entre chaînes sont faibles - quelques kJ/mole de liaison - et la cohésion des chaînes entre elles est liée au grand nombre de liaisons existantes plus qu'à leur force.

On distingue communément les polymères par leurs propriétés thermiques : les thermoplastiques et les thermodurcissables. Les premiers sont constitués de molécules indépendantes linéaires (avec éventuellement des ramifications) et peuvent être fondus (par exemple, polyéthylène). Les thermodurcissables sont constitués de réseaux, c'est-à-dire, en première approximation, de chaînes non plus indépendantes mais liées chimiquement entre elles et, de ce fait, infusibles. La réalité est plus nuancée et certains plastiques ont des structures et des caractéristiques intermédiaires entre ces deux familles.

On distingue aussi les polymères selon le mode de formation chimique des chaînes par polymérisation vraie ou par polyaddition et polycondensation. Là encore il existe des polymères mixtes. Le terme polymérisation pris extensivement signifie formation de macromolécules. Mais stricto sensu la polymérisation ne concerne que la formation de macromolécules par ouverture d'une liaison multiple carbone-carbone. (fig. 2)

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