Comme au siècle dernier, minerais et combustibles fossiles demeurent à la base du développement industriel des nations. Cependant, au cours des trente dernières années, de nouvelles données économiques et de rapides évolutions technologiques ont profondément modifié la distribution géographique des industries extractives minières de par le monde. De nos jours, la mécanisation poussée qui a permis des gains importants de productivité, avec moindres coûts de main-d'oeuvre, ne s'accommode que de gisements riches et réguliers. L'exploitation à ciel ouvert, en découvertes, de bien meilleur rendement, tend à supplanter partout l'exploitation en mine souterraine chaque fois qu'elle est réalisable. Le commerce international du charbon et des minerais s'est beaucoup développé, bénéficiant largement de l'abaissement des coûts du fret maritime depuis la mise en service de bateaux minéraliers géants. Les industries sidérurgiques et métallurgiques s'implantent de plus en plus au voisinage des ports minéraliers, au point de rencontre des minerais et combustibles importés à moindre coût. De ce fait, l'industrie charbonnière de vieilles nations industrialisées comme la France connaît un rapide déclin dû aux conditions difficiles d'exploitation et à l'épuisement de certains gisements. Comme source d'énergie, et notamment pour la production d'électricité, le charbon affronte dans notre pays la rude concurrence d'autres énergies, gaz, fuel et surtout énergie nucléaire. A l'échelon de la planète, la production charbonnière demeure stable, à plus de 3 milliards de tonnes, et les spécialistes de l'énergétique prévoient que, du fait des très importantes réserves mondiales, le charbon est appelé à jouer au siècle prochain un rôle essentiel comme source d'énergie. Mais, désormais, les grands producteurs et exportateurs de charbon dans le monde sont les Etats-Unis, l'Afrique du Sud, le Canada, la Chine, la Colombie, l'Australie.

Dans le cadre de cette étude sur les conditions de travail dans les mines, nous insisterons particulièrement sur les mines traditionnelles de charbon, qui emploient encore le plus grand nombre de mineurs et où l'on recense le maximum de contraintes, du fait de la nature des travaux et d'un environnement très particulier.

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