L’hypophysite auto-immune, complication des nouvelles immunothérapies anticancéreuses - 26/03/18
Autoimmune hypophysitis associated with new anti-cancer immunotherapies

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Résumé |
Les nouvelles immunothérapies anticancéreuses, comme les anticorps anti-cytotoxic T lymphocyte antigen 4 (CTLA4), anti-programmed cell death 1 (PD1) ou anti-programmed cell death-ligand 1 (PDL1), ont montré leur efficacité dans plusieurs cancers. Toutefois ces immunothérapies peuvent induire diverses manifestations auto-immunes et en particulier endocriniennes, notamment hypophysaires. L’hypophysite induite par immunothérapie (IH) est plus fréquente chez les patients traités par anticorps anti-CTLA4 que par anticorps anti-PD1 ou anti-PDL1. Le diagnostic de l’IH se fait généralement devant l’association d’une insuffisance hormonale antéhypophysaire et d’une glande hypophysaire normale ou de volume augmenté à l’IRM. Les symptômes sont le plus souvent aspécifiques avec principalement une fatigabilité ou une asthénie. Le syndrome tumoral qui se manifeste par des céphalées et des troubles visuels est rare. Les déficits thyréotrope et corticotrope sont les plus fréquents. Les déficits thyréotrope et gonadotrope sont réversibles dans la majorité des cas, contrairement au déficit corticotrope. La supplémentation corticotrope et thyréotrope est à mettre en place dès le diagnostic de l’IH ; la supplémentation androgénique n’est pas urgente et sera discutée au cas par cas. Un traitement par de fortes doses de glucocorticoïdes n’améliore pas le pronostic et sera discuté en cas de céphalées intenses persistantes, d’hyponatrémie sévère ou de troubles visuels. L’éducation des patients, la détection précoce des IH par la réalisation d’un bilan hormonal complet (ACTH, cortisolémie à 8 heures, TSH et T4 libre) avant chaque ou tous les deux cycles d’immunothérapie ainsi qu’un traitement adapté sont essentiels dans la prise en charge des IH.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Recently developed immunotherapeutic agents, like anti-cytotoxic T lymphocyte antigen 4 antibody (CTLA4), anti-programmed cell death 1 (PD1) or anti-programmed cell death-ligand 1 (PDL1), have demonstrated substantial potential for the treatment of a variety of malignancies. Autoimmune side effects from these agents are diverse and can include multiple endocrinopathies like immunotherapy induced hypophysitis (IH). These toxicities appear to be more frequent in patients receiving anti-CTLA4 antibody compared to PD1/PDL1 agents. The diagnosis of IH is generally based on the presence of new hypopituitarism without an alternative etiology and radiographic pituitary enlargement or not while on treatment with Immunotherapy. Patients with IH frequently present non-specifics symptoms like headache, fatigue or weakness. ACTH and TSH deficiencies are more frequent. TSH and gonadotrophin deficiencies may be reversible but ACTH deficiency appears permanent. Glucocorticoid and thyroid hormone replacement should be instituted early after the diagnosis of IH, androgen replacement can be deferred initially and discussed by the patient. High-dose glucocorticoid does not improve the outcome of IH and should be reserved for patients with persistent severe headache, severe hyponatremia or visual defects. Patient education, early identification by measuring TSH, free thyroxine, morning ACTH and cortisol levels before each treatment cycle and proper treatment are the core of IH management.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hypophysite, Immunothérapie, Cancer, Diagnostic, Traitement
Keywords : Hypophysitis, Immunotherapy, Cancer, Diagnosis, Treatment
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Vol 105 - N° 3
P. 275-280 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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