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Pronostic des arthroplasties totales à double mobilité et intermédiaires dans les fractures du col du fémur, à propos d’une série rétrospective de 199 prothèses - 15/03/18

Comparison of dual mobility total hip arthroplasty and bipolar arthroplasty for femoral neck fractures: A retrospective case-control study of 199 hips

Doi : 10.1016/j.rcot.2018.02.010 
B. Boukebous , P. Boutroux, R. Zahi, C. Azmy, P. Guillon
 Service de chirurgie orthopedique et traumatologique, CH intercommunal le-Raincy, 10, rue du Général-Leclerc, 93370 Montfermeil, France 

Auteur correspondant. 17 rue Coysevox, Paris, 75018, France.
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Thursday 15 March 2018
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

Background

L’indication entre prothèse totale de hanche (PTH) et hémiarthroplastie (HA) pour les fractures du col fémoral est mal définie, notamment sur les patients âgés en fonction des comorbidités. Aussi nous avons mené une étude cas témoin afin de : préciser le taux de complications mécaniques des deux types d’implant, les complications médicales et la mortalité.

Hypothèse

Les PTH avec cupule à double mobilité (DM) entraînaient moins de complications mécaniques que les HA.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective. Entre 2010 et 2015, tous les patients ayant présenté une fracture du col fémoral, traités soit par HA soit par PTH DM ont été inclus. Le critère principal de jugement était la survenue de toute complication chirurgicale. Pour l’ensemble des patients, nous avons calculé le score de comorbidité de Charlson (SC), ainsi qu’un score d’autonomie (ADL). Deux sous-groupes de patients ont ainsi été constitués présentant ou non des critères de fragilité.

Résultats

Cent-une HA et 98 PTH ont été incluses (âge moyen 80,6 ans [76–101], 139 femmes [72 %], 54 hommes) avec une durée moyenne de suivi de 24,2 mois (médiane 14,5 mois [0–83 mois]). Quinze HA (15 %) ont présenté une complication chirurgicale, dont 10 luxations postérieures (10 %). Dix HA ont présenté une complication médicale grave (10 %). Dix PTH (10 %) ont présenté une complication mécanique, dont trois luxations postérieures (3 %), quatre infections (4 %). Neuf PTH ont présenté une complication médicale (9 %). Dans l’analyse globale, il existait une différence significative en faveur de la PTH concernant les luxations postérieures (p=0,05). Dans l’analyse en sous-groupes, 117 patients (58 %) présentaient des critères de fragilité, avec un taux de luxation significativement inférieur pour les PTH (p=0,048). Après ajustement sur l’âge, les scores ADL et de Charlson, il n’existait plus de différence significative des taux de luxation entre les deux groupes (p=0,1). Le taux de luxation était en faveur de la PTH seulement dans le sous-groupe de patients « fragiles », (Odd Ratio=0,137, IC 95 % : [0,003–0,97] (p=0,04), mais il n’y avait pas de différence des taux de luxation dans le sous-groupe de patients « non fragiles ». La survie globale était de 85 % à 1 an [95 %IC : 78 %–94 %], 78 % [95 % IC : 69 %–86 %] pour les PIH et de 88 % [95 % IC : 82 %–95 %] pour les PTH (p=0,01). Après ajustement dans un modèle de Cox, il n’existait pas de différence significative de la survie à 1 an entre les groupes PTH et PIH (p=0,42). Il n’y avait donc pas de sur-risque de mortalité pour les PTH.

Discussion

La prise en compte du SC et ADL montre que les patients les plus fragiles peuvent bénéficier d’une PTH DM de façon systématique afin de diminuer le risque de luxation, sans surmortalité à un an. Par ailleurs, les sujets les moins fragiles pourraient indifféremment bénéficier d’une PIH ou d’une PTH.

Niveau de preuve

Étude cas témoin de niveau III.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Fracture col fémoral, Arthroplastie, Prothèse intermédiaire hanche, Prothèse totale hanche, Cupule double mobilité, Pronostic


Plan


 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus.


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