Malgré les progrès réalisés en matière de traitement antirétroviral, le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) continue d'être une cause importante de mortalité dans le monde, et l'épidémie met en lumière les inégalités en matière d'accès aux soins. En France, il reste d'importants progrès à réaliser concernant le dépistage et la prévention, notamment parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les populations de migrants. Par ailleurs, certains antirétroviraux peuvent provoquer des effets indésirables de nature psychique qui viennent s'ajouter à l'impact psychologique de l'atteinte par le VIH. Les troubles psychiatriques restent encore trop importants au cours de l'infection par le VIH, dépressions et troubles anxieux, essentiellement, mais aussi tentatives de suicide et troubles psychotiques de type manie. Ils nécessitent une prise en charge adaptée et globale. Le retentissement de ces épisodes intercurrents peut avoir des conséquences non négligeables sur l'état de santé, la qualité de vie, l'observance des traitements, et être à l'origine de prises de risque dans la sexualité. La prescription de psychotropes doit tenir compte des traitements antirétroviraux avec lesquels ils peuvent interagir au niveau du cytochrome P450.