Des actions de dépistage hors les murs pour aller vers les populations les plus à risque : bilan d’un CeGIDD parisien en 2017 - 07/03/18
Résumé |
Introduction |
Le CeGIDD des hôpitaux Saint-Louis/Lariboisière/Fernand-Widal mène, en collaboration avec l’association Aremedia, des actions hors les murs (HLM) ciblant des populations à risque afin de répondre à ses missions. Notre objectif était de caractériser la population concernée par les actions menées en 2017.
Méthodes |
L’étude a porté sur l’ensemble des personnes dépistées entre janvier et août 2017. Les publics-cible étaient : les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), les femmes en situation de prostitution (PSP), les usagers de drogues (UD) et les migrants et/ou précaires. La prévalence des différentes infections dépistées (VIH, hépatites, syphilis, chlamydia, gonocoque) ainsi que le taux de non-retour dans les 30jours suivant le dépistage ont été décrits. Les analyses ont été stratifiées par population-cible. L’analyse finale portera sur l’année 2017 et inclura les données de la population transgenre.
Résultats |
Les 52 actions HLM réalisées ont concerné 416 personnes (âge médian : 36 ans, 32 % de femmes). Ces actions ont concerné 142 HSH (34 %), 84 PSP (20 %), 118 migrants/précaires (29 %) et 72 UD (17 %) ; 81 % des personnes ont eu l’ensemble des dépistages proposés ; 70 personnes (17 %) ont eu au moins un test positif dont six pour le VIH sans différence significative entre les différents groupes. La syphilis a concerné exclusivement les HSH qui étaient aussi davantage concernés par les infections à Chlamydia (12/21) et à gonocoque (12/15). Les cas de VHB (15/19) étaient essentiellement retrouvés chez les migrants/précaires. La moitié des cas de VHC (6/11) était retrouvée chez les UD. Plus de la moitié de la population n’est pas revenue à 30jours (65 %). Ce taux de non-retour était significativement différent selon les populations.
Discussion/Conclusion |
Il est nécessaire de poursuivre des actions HLM proposant une offre de dépistage similaire à l’offre intra-CeGIDD et qui ciblent des populations ayant une prévalence importante d’IST. Cependant, il convient de réorganiser le rendu des résultats afin de réduire le taux de non-retour à 30jours.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dépistage, Populations à risque, Infections sexuellement transmissibles, Hors les murs, VIH
Plan
Vol 66 - N° S1
P. S51 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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