Administration de chimiothérapie dans les 14 jours précédant le décès : proposition d’un indicateur de suivi - 07/03/18
Résumé |
Introduction |
La prescription de chimiothérapie dans les 14jours précédant le décès est considérée comme une pratique pouvant traduire une obstination déraisonnable par défaut d’anticipation de la fin de vie. Cette pratique a été définie aux États-Unis, comme indicateur de qualité des soins en fin de vie en oncologie, et sa mesure validée à partir de bases de données médico-administratives. Notre objectif est de calculer la proportion des patients recevant une chimiothérapie intraveineuse pendant cette période à partir des données du PMSI. Nous présentons ici les résultats de cette approche et les comparons aux travaux issus de la littérature.
Méthodes |
Les patients adultes pris en charge pour cancer métastatique par des établissements de court séjour d’Île-de-France entre octobre 2014 et décembre 2015 et décédés durant cette période ont été sélectionnés sur la base PMSI. Ce groupe correspond au dénominateur de l’indicateur. Parmi ces patients, le numérateur correspond aux patients ayant reçu une chimiothérapie dans les 14jours précédant le décès. L’indicateur est calculé au niveau régional et par établissement.
Résultats |
Durant la période considérée, 9100 patients répondent à la définition du dénominateur et 568 patients (6,2 %) ont reçu une chimiothérapie dans les 14jours précédant leur décès. Dans 19 % des cas, le décès a eu lieu dans un établissement différent de celui ayant administré la dernière chimiothérapie. L’exclusion des patients n’ayant jamais reçu de chimiothérapie (n=5707) relèverait l’indicateur à 16,7 % et conduirait à un classement différent des établissements.
Discussion/Conclusion |
Nous montrons que le calcul de l’indicateur est pertinent par établissement, et doit être réalisé au niveau supra-établissement pour tenir compte des différentes trajectoires de soins. La proportion observée au niveau régional est cohérente avec d’autres travaux (5,6 % à 15,6 %). Toutefois, ce calcul à partir du PMSI ne prend pas en compte les chimiothérapies orales, ni les dates précises d’administration des chimiothérapies.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Qualité des soins, Oncologie, Fin de vie, PMSI, Chimiothérapie
Plan
Vol 66 - N° S1
P. S51 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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