Comment estimer les dépenses de prévention non institutionnelle ? - 07/03/18
Résumé |
Introduction |
Les comptes de la santé produit par la Drees retracent chaque année la prévention dite « institutionnelle », c’est-à-dire financée ou organisée par des fonds et des programmes de prévention (5,8 milliards d’euros en 2014). Ces dépenses ne représentent toutefois qu’une partie des dépenses de santé à visée préventive. D’autres actes de prévention non organisée, comme par exemple ceux effectués par les médecins traitants lors de consultations médicales ordinaires, ne sont pas comptabilisés. Cet éclairage en propose une estimation partielle pour les années 2012 à 2014.
Méthodes |
Pour la plupart des postes de soins, les actions préventives ont été directement repérées et valorisées grâce à leur nomenclature médico-économique dans le Sniiram ou le PMSI MCO. Pour les consultations et les visites des médecins, l’estimation s’appuie sur l’étude permanente de la prescription médicale d’IMS-Health, qui renseigne le diagnostic ayant motivé le recours. Des clés de répartition entre soins préventifs et soins curatifs ont été calculées et appliquées aux dépenses issues du Système national inter-régimes ou de l’industrie pharmaceutique.
Résultats |
Les dépenses de prévention ainsi identifiées représentent 9,3 milliards en 2014. La consommation de médicaments à titre préventif occupe la première place (45 %), suivie des consultations, visites et actes à visée préventive réalisés par les médecins (25 %). Ces dépenses auraient reculé de 2,6 % par an entre 2012 et 2014, principalement en raison d’effets prix négatifs sur les dépenses de biologie et de médicaments. La baisse des dépenses de médicaments est liée à la générication de certains traitements, ainsi qu’à la baisse de la consommation de pilules de troisième et quatrième générations et des ventes d’anti-tabac.
Discussion/Conclusion |
L’estimation de l’effort financier consacré à la prévention dépend beaucoup du périmètre retenu pour la prévention, dont il n’existe pas de définition indiscutable. Selon nos estimations, les dépenses de prévention non institutionnelles sont toutefois loin d’être négligeables. De plus, la méthode mise en œuvre permet de retracer leur évolution au cours du temps.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prévention, Dépenses de santé, Sniiram, EPPM estimations
Plan
Vol 66 - N° S1
P. S43 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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