Maladies hépatiques toxiques d'origine professionnelle - 01/01/93
Service de pathologie professionnelle, hôpital Cochin, 27 rue du Fbg St-Jacques, 75014 Paris France
Résumé |
Le foie est formé de 100 milliards d'hépatocytes regroupés en structures d'environ 0,5 mm, les lobules hépatiques. Ces hépatocytes ont un rôle essentiel dans la transformation des xénobiotiques qui - en règle liposolubles - vont être métabolisés en substances hydrosolubles éliminables par voie rénale par un mécanisme à deux étapes : phase I d'oxydation microsomiale sous l'action des enzymes mono-oxygénases à cytochrome P 450, phase II de conjugaison. Les substances industrielles responsables d'action toxique sur le foie peuvent exercer leur effet directement sur la cellule hépatique (c'est le cas du phosphore par exemple) et entraînent alors des lésions dans les régions périportales des lobules hépatiques, qui sont les plus vascularisées ; le plus souvent elles seront toxiques après oxydation par le système microsomial situé dans le réticulum endoplasmatique lisse et les lésions débuteront alors dans les zones centrolobulaires, les plus riches en ce type d'organite subcellulaire. Ces deux types d'hépatotoxicité « directe » sont dose-dépendantes, reproductibles chez l'animal et donc décelables lors du criblage toxicologique. Une autre catégorie d'action toxique des xénobiotiques est liée à un mécanisme immunoallergique, c'est l'hépatotoxicité « indirecte » de l'halothane par exemple, où la symptomatologie est indépendante de la dose mais très liée à la répétition des expositions et s'accompagne de manifestations extrahépatiques de type allergie, fièvre, éosinophilie.
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