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Recours aux soins médicaux dans les trois ans précédant une première prise en charge pour démence, repérable dans le SNDS, en 2015 : une étude cas-témoins - 07/03/18

Doi : 10.1016/j.respe.2018.01.054 
A. Rachas a, , A. Gallini b, E. Gombault c, L. Carcaillon-Bentata d, V. Gardette b, A. Fagot-Campagna a
a Département des études sur les pathologies et les patients, Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CnamTS), Paris, France 
b Service d’épidémiologie, département d’épidémiologie, économie de la santé et santé publique UMR 1027 Inserm épidémiologie et analyses en santé publique : risques, maladies chroniques et handicaps, faculté de médecine, université Paul-Sabatier Toulouse 3, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
c Département d’épidémiologie, économie de la santé et santé publique, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
d Santé publique France, directions des maladies non transmissibles et des traumatismes, Saint-Maurice, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La période d’entrée dans la démence suscite un intérêt grandissant (essais thérapeutiques, politiques publiques). Nous avons décrit la fréquence des recours aux soins médicaux dans les trois ans avant une première prise en charge pour démence, comparativement à la population générale, dans le SNDS.

Méthodes

Les personnes éligibles avaient au moins 45 ans et au moins une consommation de soins au Régime général ou sections locales mutualistes chaque année de 2012 à 2015. Les cas étaient définis par l’apparition d’un marqueur de démence (Affection longue durée no. 15, ≥3 délivrances de médicaments spécifiques, hospitalisation avec diagnostic de démence) en 2015. Ils ont été appariés à des témoins sur âge, sexe, commune de résidence. Les personnes ayant une ou deux délivrances de médicaments spécifiques ont été exclues. La fréquence (≥1/semestre) des consultations (généralistes/spécialistes, dont consultations externes hospitalières) et hospitalisations a été estimée sur les trois années précédentes (S-6 à S-1).

Résultats

Parmi les 276 880 personnes incluses (84 ans en médiane, 65 % femmes), la fréquence des consultations avec un généraliste était stable et similaire entre cas et témoins (S-6 : 93,2 % et 93,1 % ; S-1 : 94,1 % et 92,6 %, respectivement). Les cas consultaient moins souvent un spécialiste que les témoins, de moins en moins entre S-6 (65,6 % et 69,9 %) et S-2 (61,7 % et 69,6 %), mais la différence s’atténuait à S-1 (66,3 % et 67,8 %). La fréquence des consultations avec un psychiatre ou neurologue était supérieure chez les cas et augmentait, surtout au dernier semestre. Les cas étaient plus souvent hospitalisés que les témoins (S-6 : 19,6 % et 16,2 % ; S-2 : 23,7 % et 18,4 %), surtout à S-1 (42,2 % et 19,4 %).

Discussion/Conclusion

L’augmentation de la fréquence des hospitalisations suggère une aggravation de l’état clinique menant au diagnostic ou une fragilisation au moment de l’entrée dans la démence. Le moindre recours à un spécialiste autre que neurologue et psychiatre suggère une concentration des soins autour des symptômes de la démence, possiblement au détriment de la prise en charge des comorbidités.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Démence, Maladie d’Alzheimer, Recours aux soins, Données médico-administratives, Hospitalisations


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Vol 66 - N° S1

P. S26 - mars 2018 Retour au numéro
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