Vaccins anti-HPV et risque de thyroïdite chez les jeunes filles âgées de 13 à 17 ans - 07/03/18
Résumé |
Introduction |
Dans une étude précédente sur les risques de maladies auto-immunes associés aux vaccins Gardasil® et Cervarix® basée sur les données Sniiram, une augmentation du risque de thyroïdite après Cervarix® a été rapportée. Cependant, seuls les cas de thyroïdite repérés via une hospitalisation ou une ALD (Affection de longue durée) avaient été considérés. Cette nouvelle étude vise à explorer ce signal, en incluant l’ensemble des cas incidents de thyroïdite.
Méthodes |
Les filles affiliées au Régime général, sans antécédents de pathologie ou de suivi thyroïdien et âgées de 13 à 16 ans entre le 01/01/2008 et le 31/12/2012 ont été incluses. Les cas incidents de thyroïdite ont été identifiés à partir du PMSI, des ALD ou d’indicateurs de prise en charge en ville (dosages hormonaux, auto-anticorps, imagerie, médicaments spécifiques). Le risque de survenue d’une thyroïdite a été comparé entre les filles vaccinées et non vaccinées par un modèle de Cox avec l’âge comme échelle de temps et la vaccination anti-HPV dépendante du temps, ajusté sur l’année d’inclusion, la zone de résidence, la CMU-C, le recours aux soins et les autres vaccinations pendant le suivi.
Résultats |
Parmi 2 166 961 filles incluses (âge moyen à l’inclusion : 13,5 ans ; suivi moyen : 21 mois), 37,3 % ont été vaccinées (Gardasil® 93 %, Cervarix® 7 %) et 4558 cas de thyroïdite ont été identifiés (dont 95 % à partir des données de ville). En analyse principale, le Gardasil® était associé à une augmentation faible mais significative du risque de thyroïdite (HRa 1,12, IC 95 % 1,04–1,21) ; le Cervarix® était associé à une augmentation non significative du risque de thyroïdite (HRa 1,19, IC 95 % 0,93–1,51). L’association avec le Gardasil® n’était plus significative après censure des trois mois suivant la vaccination (HRa 1,07, IC 95 % 0,99–1,16).
Discussion/Conclusion |
Le risque de thyroïdite apparaît légèrement augmenté après vaccination anti-HPV. Toutefois, les résultats excluant les premiers mois suivant la vaccination suggèrent que cette association pourrait s’expliquer par un phénomène de causalité inverse, le recours aux soins dû aux premiers symptômes thyroïdiens pouvant favoriser la vaccination.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Vaccin anti-HPV, Thyroïdite, Pharmaco-épidémiologie, Données de remboursement, Sniiram, PMSI
Plan
Vol 66 - N° S1
P. S21 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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