Thérapie par déprivation d’androgène et risque cardiovasculaire : étude de cohorte française utilisant le Sniiram - 07/03/18
Résumé |
Introduction |
Les études observationnelles ont suggéré que les thérapies par déprivation d’androgène (ADT) utilisées dans le traitement du cancer de la prostate (CP) étaient associées à un risque cardiovasculaire (CV). Elles comparaient toutes des patients traités par ADT à des patients non traités ou sans cancer. L’objectif de cette étude évaluait si le risque CV différait entre les différentes modalités d’ADT.
Méthodes |
Utilisant le Système national d’information inter-régime de l’assurance maladie (Sniiram) incluant les données de remboursement hospitalières, nous avons identifié des hommes adultes avec un CP initiant un ADT (agonistes et antagoniste de la « gonadotrophin releasing hormone » [GnRH], antiandrogène [AA], blocage androgénique complet [BAC], orchidectomie [OT]) ente le 01/07/2010 et le 31/12/2011, et suivis jusqu’au 31/12/2013. L’analyse principale suivait une approche « on-treatment » censurant les patients dès la première modification thérapeutique ; nous avons réalisé une analyse de Cox pour estimer des hazard ratios d’hospitalisation pour un évènement ischémique (accident vasculaire cérébral ischémique ou infarctus du myocarde, quel que soit le premier survenant), ajusté sur l’âge, les comorbidités à baseline, et la mort comme risque compétitif.
Résultats |
Parmi les 35 118 nouveaux utilisateurs d’ADT, 71 % ont reçu un agoniste GnRH (référence), 12 % un BAC, 13 % un AA, 3,6 % un antagoniste GnRH et 0,6 % une OT. Les résultats montrent une augmentation du risque d’évènements ischémiques (HR ajusté 1,6 [1,3–2,0]) avec le BAC et une diminution du risque avec les AA (HR ajusté 0,6 [0,4–0,9]) comparativement aux agonistes GnRH. Aucune différence significative n’a été identifiée entre les agonistes et antagonistes GnRH (HR ajusté 1,2 [0,7–2,1]).
Discussion/Conclusion |
Le risque CV est différent en fonction du type de modalité d’ADT reçue par le patient. La probabilité d’une différence cliniquement significative entre agonistes et antagoniste GnRH est faible. Dans un contexte où une meilleure survie totale et survie spécifique sans détérioration de la qualité de vie des challenges pour les cliniciens, une potentielle hétérogénéité du risque CV apparaît comme un critère de choix décisif lors de l’introduction d’une modalité d’ADT.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Risque cardiovasculaire, Ischémie, Sniiram, Cancer de la prostate, Hormonothérapie
Plan
Vol 66 - N° S1
P. S20 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?