Que savons-nous de la limboconjonctivite endémique des tropiques ? Et quel rapport avec les parasites intestinaux ? - 07/03/18
What about tropical endemic vernal keratoconjunctivitis? Which relationship with intestinal parasites?

Résumé |
De l’hypothèse étiologique parasitaire intestinale de la limboconjonctivite endémique des tropiques (LCET), nous avons mené une étude analytique de type cas témoins sur des enfants atteints de LCET, consultés au service d’ophtalmologie de l’hôpital Laquintinie de Douala au cours de la période du 2 janvier au 30 avril 2015.
Résultats |
Nous avons répertorié 64 cas de LCET sur 550 enfants consultés soit une prévalence hospitalière de 11,6 % ; treize cas ne remplissant pas les critères d’inclusion ont été exclus de l’effectif et 51 cas ont été retenus, soit 31 garçons (60,8 %) et 20 filles (39,2 %). Pour les témoins, nous avons retenu 28 garçons (54,9 %) et 23 filles (45,1 %). La prévalence de la LCET chez les garçons était de 12,1 % et chez les filles elle était de 7,1 %. Le stade II de la LCET était le plus fréquent (29 cas ; 56,9 %) ainsi que la forme mixte (31 cas, 60,8 %). La fréquence des parasites intestinaux était de 14 cas (27,5 %) dans le groupe de LCET et de 6 cas (11,8 %) dans le groupe des témoins (p=0,08). Antamoeba histolytica dans sa forme kystique était le parasite intestinal le plus fréquent dans les deux groupes. Le taux moyen des IgE sériques totales chez les cas était de 81,2 UI/ml et chez les témoins, il était de 15,7 UI/ml (p=0,001).
Conclusion |
Il n’existerait pas de rapport de cause à effet entre la présence des parasites intestinaux et la survenue d’une crise de LCET.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Given the causative parasite hypothesis for tropical endemic limbo-conjunctivitis (TELC), we conducted an analytical case-control study of all children with tropical endemic limbo-conjunctivitis seen in the ophthalmology department of Laquintinie hospital in Douala during the period from January 2nd to April 30, 2015.
Results |
We identified 64 cases of tropical endemic limbo-conjunctivitis out of 550 children seen; a hospital prevalence of 11.6%; thirteen cases (eight boys and five girls) did not meet inclusion criteria, and 51 cases were included, 31 boys (60.8%) and 20 girls (39.2%) with a male/female (M/F) sex-ratio of 1.41. For controls, we included 28 males (54.9%) and 23 girls (45.1%) for a M/F sex-ratio of 1.22. The prevalence of tropical endemic limbo-conjunctivitis in boys was 12.1%, and for girls it was 7.1% in the case group. Stage II was the most frequent at 29 cases (56.9%), as well as the mixed form at 31 cases (60.8%). The frequency of intestinal parasites was 14 cases (27.5%) in the group of tropical endemic limbo-conjunctivitis patients and 6 cases (11.8%) in the control group (P=0.08). Entamoeba histolytica in its cystic form was the most intestinal parasite found in both groups, 10 cases for tropical endemic limbo-conjunctivitis (19.6%) and 6 cases in the control groups (11.8%). The mean serum IgE among cases was 81.2 IU/ml, while in the controls it was 15.6 IU/ml (P=0.001)
Conclusion |
There is no relationship between intestinal parasitic infection and the occurrence of tropical endemic limbo-conjunctivitis.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : LCET, Parasites, Intestin, Douala, Cameroun
Keywords : TELC, Tropical, Parasites, Intestinal, Douala, Cameroon
Plan
Vol 41 - N° 2
P. 152-157 - février 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.