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La codification PMSI identifie mal les traumatismes graves - 28/02/18

Medical information system (PMSI) does not adequately identify severe trauma

Doi : 10.1016/j.respe.2017.10.002 
A. Perozziello a, , T. Gauss b, A. Diop a, M. Frank-Soltysiak c, P. Rufat d, M. Raux e, f, S. Hamada g, B. Riou f, h

Le Groupe Traumabase1

  Jacques Duranteau (service d’anesthésie-réanimation, hôpital Bicêtre, groupement hôpitaux universitaires Paris-Sud, AP-HP, Kremlin-Bicêtre, France) ; Anatole Harrois (service d’anesthésie-réanimation, hôpital Bicêtre, groupement hôpitaux universitaires Paris-Sud, AP-HP, Kremlin-Bicêtre, France) ; Olivier Langeron (Sorbonne universités, UPMC université Paris 06 ; département d’anesthésie réanimation, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière-Charles-Foix, AP-HP, Paris, France) ; Jean Mantz (service d’anesthésie réanimation, hôpital Européen Georges-Pompidou) ; Catherine Paugam-Burtz (département d’anesthésie-réanimation, hôpital Beaujon, GH Paris Nord Val-de-Seine, APHP, Clichy) ; Bernard Vigué (service d’anesthésie-réanimation, hôpital Bicêtre, groupement hôpitaux universitaires Paris-Sud, AP-HP, Kremlin-Bicêtre, France).

a Département d’informations médicales, groupe hospitalier Paris Nord Val-de-Seine, Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP–HP), Paris et Clichy, 92118 Clichy, France 
b Département d’anesthésie-réanimation, hôpital Beaujon, groupe hospitalier Paris Nord Val-de-Seine, AP–HP, 92118 Clichy, France 
c Département d’informations médicales, hôpital Bicêtre, AP–HP, 94270 Le Kremlin-Bicêtre, France 
d Département d’informations médicales, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, AP–HP, 75013 Paris, France 
e Département d’anesthésie-réanimation, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, AP–HP, 75013 Paris, France 
f UMRS Inserm 1166 et 1158, IHU ICAN, Sorbonne université, Paris, France 
g Département d’anesthésie-réanimation, hôpital Bicêtre, AP–HP, 94270 Le Kremlin-Bicêtre, France 
h Service d’accueil des urgences, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, AP–HP, 75013 Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Position du problème

L’allocation budgétaire des établissements de santé dépend du codage. Pour les traumatismes, la catégorie majeure de diagnostics « traumatismes multiples graves » (CMD26), censée identifier les patients les plus graves, génère davantage de recettes. Nous avons fait l’hypothèse que la CMD26 identifiait mal les traumatismes graves et coûteux.

Méthodes

Nous avons conduit une étude rétrospective d’une base de données de trois centres de traumatologie de niveau 1. L’« Injury Severity Score » (ISS) et le « Trauma Related Injury Severity Score » (TRISS) ont été calculés. Dans un premier temps, les patients ont été divisés en deux groupes : CMD26 et non-CMD26, puis parmi cette dernière catégorie, nous avons distingué les traumatisés crâniens graves et les traumatisés du rachis. Les critères de jugement de la lourdeur clinique étaient la mortalité intra-hospitalière, un ISS15, le TRISS, l’IGS II. Les aspects financiers ont été estimés par les coûts et les ressources hospitalières mobilisées. Pour tous les patients, l’écart entre recettes et coûts a été calculé.

Résultats

Pendant deux ans, 2570 patients traumatisés ont été analysés (39±18 ans, ISS médian=14, mortalité observée=10 %). Le groupe CMD26 comportait 805 (31 %) patients, le groupe non-CMD26 1765 (69 %). La classification en CMD26 identifiait des patients plus graves. Mais dans le groupe non-CMD26, il existait une proportion importante de traumatismes graves (ISS15 : 35 % ; TRISS<0,95 : 24 %).

Conclusion

La classification en CMD26 n’est pas adaptée à l’identification des patients traumatisés graves, consommateurs de ressources rares et coûteuses. Nous proposons l’utilisation du score TRISS pour améliorer ce codage.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Background

Resource allocation to hospitals is highly dependent on appropriate case coding. For trauma victims, the major diagnosis-coding category (DCC) is multiple trauma (DCC26), which triggers higher funding. We hypothesized that DCC26 has limited capacity for appropriate identification of severe trauma victims.

Methods

We studied Injury Severity Score (ISS), Trauma Related Injury Severity Score (TRISS) and in-hospital mortality using data recorded in three level 1 trauma centers over a 2-year period. Patients were divided into two groups: DCC26 and non-DCC26. For non-DCC26 patients, two subgroups were identified: patients with severe head trauma and patients with spinal trauma. Clinical endpoints were mortality, ISS>15 and TRISS, IGS II. Use of hospital resources was estimated using funding and expenditures associated with each patient.

Results

During the study period, 2570 trauma victims were included in the analysis. These patients were 39±18 years old, with median ISS=14, and observed mortality=10 %. Group DCC26 had 811 (31 %) patients, group non-DCC26 1855 (69 %) patients. DCC26 coding identified a more severely injured group of patients. However, in the group non-DCC26, there was a high proportion of severe trauma (ISS>15: 35 %; TRISS<0.95: 9 %).

Conclusion

DCC26 is not an appropriate coding for severe trauma patients. For these patients, expenditures will include intensive care and rare and costly resources. We propose to take into account the TRISS score to improve trauma coding.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : PMSI, Polytraumatisme, Mortalité hospitalière, Scores de gravité, Coûts, Recettes

Keywords : PMSI, Multiple traumas, Hospital mortality, Severity Scores, Costs, Incomes


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Vol 66 - N° 1

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