Consommation des antidiabétiques oraux. Une étude comparative dans les cinq principaux pays européens - 27/02/18
Non-insulin antidiabetic drugs consumption. A comparative study in the main five European countries
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Résumé |
Objectifs |
Comparer les structures de consommations des antidiabétiques non insuliniques dans les cinq principaux pays européens et évaluer la place qu’occupent les classes innovantes, inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4 (iDPP4 ou « gliptines »), agonistes des récepteurs du glucagon-like peptide-1 (aGLP-1), et inhibiteurs des cotransporteurs sodium-glucose de type 2 (iSGLT2 ou « gliflozines »).
Méthode |
Des données relatives aux ventes officinales, en volume et en valeur, de tous les médicaments antidiabétiques (classification ATC A10) ont été extraites de la base internationale MIDAS™ de la société QuintilesIMS pour l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie, et le Royaume-Uni. Ces données ont été converties en nombre de « defined daily doses » (DDD) ou doses définies journalières, pour 1 000 habitants/jour. Un coût de traitement médicamenteux par patient/an valorisé au prix fabricant hors taxes a été calculé pour chacun des pays.
Résultat |
L’analyse montre de fortes divergences, tant en ce qui concerne le niveau de consommation que la répartition par classe thérapeutique. La consommation est la plus élevée au Royaume-Uni (70,4 DDD/1 000 habitants/jour) et la plus basse en Allemagne (50,8) et en Italie (47,9), la France (64,2) et l’Espagne (61,5) occupant une place intermédiaire. Les différences s’atténuent quand on tient compte des consommations d’insuline, plus forte en Allemagne que dans les autres pays. En ce qui concerne les structures de consommation, trois modèles ressortent. Le premier (Allemagne et Espagne) se caractérise par une forte consommation des classes innovantes, iDPP4 et aGLP-1 (31,1% des DDD en Allemagne, et 30,6% en Espagne), tandis que les deux classes recommandées en première intention, sulfamides hypoglycémiants et biguanides, ne représentent qu’un peu plus de la moitié des consommations (58,7% en Allemagne, et 62,0% en Espagne). Inversement, ces deux classes totalisent plus de 80% des DDD en Italie et au Royaume-Uni, qui forment le deuxième groupe. La part des classes innovantes est de l’ordre de 10%. La France est dans une position intermédiaire, à équidistance des deux précédentes (74,1% pour les classes traditionnelles, et 20,4% pour les classes innovantes). Les coûts par patient et par an sont également très différents, et varient du simple au double entre l’Allemagne et le Royaume-Uni, davantage sous l’effet des structures de consommation que sous celui des prix unitaires.
Conclusion |
Les profils de consommation des médicaments antidiabétiques entre pays comparables apparaissent trop différents pour être expliqués par des facteurs purement médicaux ou épidémiologiques. Il n’existe pas de modèle unique, et ce sont des logiques institutionnelles qu’il faut invoquer, qu’il s’agisse du statut des produits, des recommandations locales, des modes de prise en charge, voire même de facteurs historiques. Les pratiques médicales sont loin d’être harmonisées, en dépit de la convergence des recommandations et de la similitude des structures socio-économiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objectives |
To compare the consumption patterns of non-insulin antidiabetic drugs across the five main European countries and evaluate the place of innovative therapeutic classes: DDP4 inhibitors (DPP4i), GLP-1 receptor agonists (GLP1-Ra), and SGLT2 inhibitors (SGLT2i).
Methods |
Retail sales data, in volume and in value, of all antidiabetic drugs (ATC classification A10) were extracted from the international database MIDAS™ from QuintilesIMS for Germany, Spain, France, Italy, and the United Kingdom. These data were converted in « defined daily doses » (DDD) for 1 000 inhabitants per day. A pharmaceutical cost by patient/year was calculated for each of the countries based on ex-manufacturer prices.
Results |
Analysis shows strong differences as regards both the level of consumption and the distribution by therapeutic classes. The consumption is the highest in the United Kingdom (70.4 DDD /1 000 inhabitants/day) and the lowest in Germany (50.8) and in Italy (47.9), France (64.2) and Spain (61.5) being in an intermediate position. The differences are reduced when we take into account consumptions of insulin, which is stronger in Germany than in any other country. Regarding the structures of consumption, three models emerge. The first one (Germany and Spain) is characterized by a strong consumption of innovative classes, DDP4i and GLP1-Ra (31.1% of DDDs in Germany, and 30.6% in Spain) whereas the both classes recommended in first intention, sulfonylureas and biguanides, represent only a little more than one half of total consumption (58.7% in Germany, and 62% in Spain). Conversely, these two classes add up to more than 80% of DDDs in the second group (Italy and United Kingdom). The part of the innovative classes is around 10%. France stands in an intermediate position at equal distance of the both previous groups (74.1% for traditional classes, and 20.4% for innovative classes). The costs by patient/year vary from 1 to 2 between Germany and the United Kingdom, due more to differences in consumption structures than in unit prices.
Conclusion |
The consumption profiles of antidiabetic medicines between comparable countries seem too different to be explained by purely medical or epidemiological factors. There is no unique model and institutional factors should be called upon, including the status of the products, the local recommendations, the financial coverage, and even historical reasons. The medical practices are far from being harmonized in spite of the convergence of experts’ recommendations and the similarity of socioeconomic structures.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Diabète, Antidiabétiques oraux, Inhibiteurs de la DPP4 (gliptines), Agonistes des récepteurs du GLP-1, Inhibiteurs des SGLT2 (gliflozines), Comparaisons internationales, Defined daily dose (DDD), Structure de consommation pharmaceutique
Keywords : Diabetes mellitus, Non-insulin antidiabetic drugs, DPP4 inhibitors (gliptins), GLP-1 receptor agonists, SGLT2 inhibitors (gliflozins), International comparisons, Pharmaceutical consumption patterns, Defined Daily Dose (DDD)
Plan
Vol 11 - N° S2
P. IIS6-IIS15 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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