Les traumatismes du plexus brachial sont fréquents. Leur histoire thérapeutique a connu plusieurs tendances qui actuellement se concentrent sur la chirurgie. Le Togo est confronté à l’absence de spécialistes de cette chirurgie ce qui réduit la prise en charge au traitement fonctionnel, avec une évolution quasi naturelle. L’objectif de cette étude était de relever les difficultés de la prise en charge de cette pathologie dans nos milieux. Cette étude prospective menée de 2013 à 2016 dans le service de neurochirurgie du CHU Sylvanus Olympio de Lomé a porté sur tous les patients adultes admis pour paralysie traumatique du plexus brachial. Les éléments clinique, électromyographique et radiologique ont été étudiés. Le suivi était au minimum de 2 ans pour les deux tiers des patients. Vingt-sept patients ont été colligés d’âge moyen 36,2 ans. L’étiologie principale était représentée par les accidents de moto (23 cas). Le plexus brachial était touché dans son intégralité chez 19 patients. Le déficit neurologique était complet dans 18 cas. L’IRM du plexus avait été réalisée chez 9 patients et notait une pseudoméningocèle dans 3 cas. L’EMG initial notait des signes de dénervation dans 11 cas. Le traitement était fondé sur la rééducation fonctionnelle. Deux patients ont été opérés : une cure de pseudoméningocèle et une chirurgie palliative. L’évolution à 12 mois a été marquée par un état neurologique stationnaire dans 16 cas, une récupération partielle dans 10 cas et totale dans 1 cas. Six patients ont présenté des douleurs neuropathiques. Neuf patients ont abandonné leur profession d’origine, 11 ont repris le travail avec une adaptation de poste. L’absence de prise en charge chirurgicale dans nos milieux compromet le pronostic fonctionnel de la majorité des patients. Il est nécessaire d’organiser une filière de prise en charge adaptée.