Une hyperpigmentation post-inflammatoire (HPPI) complique parfois les techniques esthétiques de surface, peeling et lasers. Il faut informer les patients de ce risque, qui peut être prévenu ou au moins réduit si l’on prend quelques précautions avant, pendant et après la procédure. Certaines relèvent du simple bon sens: ne pas intervenir en plein été quand la peau est bronzée et respecter strictement la photoprotection. La survenue d’une HPPI est plus fréquente sur les phototypes foncés et chez les patientes qui ont des antécédents de mélasma, et il faut alors réfléchir aux avantages et aux inconvénients de la procédure envisagée : « pas d’acte à risque chez des sujets à risque » ! Certaines HPPI sont liées à des erreurs techniques, pour les peelings, trop forte concentration du produit ou temps de pose trop long pour la qualité de la peau, pour les lasers, fluences excessives. Devant une HPPI constituée, les moyens thérapeutiques sont nombreux, mais n’ont pas l’efficacité rapide souhaitée par les patients. Il faut rassurer et « laisser du temps au temps », car beaucoup d’HPPI disparaissent spontanément. La photoprotection reste essentielle et on peut espérer accélérer la régression de l’HPPI avec le trio de Kligman ou un des nombreux topiques dépigmentants disponibles, ciblant les différentes étapes de l’hyperpigmentation. Ce n’est que dans les cas difficiles, d’évolution prolongée, ou dans les HPPI sur mélasma toujours beaucoup plus résistantes que l’on envisagera peeling, lasers, IPL ou radiofréquence, car souvent après éclaircissement initial satisfaisant, se produit un rebond pigmentaire, et avec un recul de quelques mois, ces techniques sophistiquées et coûteuses ne donnent pas toujours un résultat supérieur au simple trio de Kligman.

A post-inflammatory hyperpigmentation (PIHP) can occur after cosmetic procedures such as chemical peels and lasers. Patients must be informed about this risk. Precautionary measures before, during and after the procedure can prevent or reduce the risk of PIHP. These procedures should not be done in summer on suntanned skin and patients have to be aware of the importance of an effective photoprotection. The PIHP occurs more frequently on dark-skinned patients, in Asians as well as in women with melasma history. In these cases, risk/benefit assessment of the cosmetic procedure is required: no risky procedure in patients at risk! PIHP can also be related to technical errors such as too high concentration or too long exposure time during peel procedure as well as excessive threshold fluences during laser procedure.

If many therapies for PIHP damages can be proposed, patients feel frequently that they are not as quickly effective as they would like. Patients must be reassured as many PIHP resolve spontaneously. If photoprotection is always required, it is also possible to accelerate the pigmentation’s clearing using the Kligman trio or the numerous topical lightening agents targeting several steps of the hyperpigmentation process. More invasive and expensive therapies such as peels, lasers, IPL or radiofrequency might be used for refractory cases. As a pigmentary relapse might occur after these procedures, the traditional Kligman trio should be always considered.