Les pneumopathies hypoxémiantes communautaires : une expérience d’unité d’infectiologie - 31/01/18

Résumé |
Introduction |
Les pneumopathies communautaires graves sont liées à une morbi-mortalité elevée. Leur pronostic est réservé. Le but de notre travail est d’évaluer les caractéristiques épidémiocliniques et thérapeutiques des pneumopathies hypoxémiantes dans un service des Maladies Infectieuses.
Méthodes |
Étude rétrospective portant sur tous les malades qui étaient hospitalisés durant la période (janvier 2006–juillet 2017). Les données étaient recueillies à partir des dossiers.
Résultats |
Soixante cas de pneumopathie hypoxémiante étaient colligés répartis en 20 femmes et 40 hommes avec un sex-ratio (H/F=2). L’age moyen était de 57 ans (19–83 ans). Des antécédents de diabète, d’HTA et d’infection à VIH étaient retrouvés dans 14 cas (23,3 %), 10 cas (16,6 %) et deux cas (3,3 %). Le tableau clinique était dominé par la fièvre (n=40), la dyspnée (n=38), la toux (n=41), l’altération de l’état général (n=12), les expectorations (n=19) et la douleur thoracique (n=20). Au plan biologique, l’hyperleucocytose était constante et la CRP était en moyenne de 152mg/L (1–451mg/L). La PaO2 moyenne était à 53mmHg (36–76mmHg). À la radio thorax une opacité alvéolaire était présente dans 35 cas (58,3 %) et un syndrome interstitiel dans 25 cas (41,7 %). Selon le score de Fine, les malades étaient classés en classe II dans 35 cas (58,3 %), classe II dans 15 cas (25 %) et classe IV dans dix cas (16,6 %). Les germes en cause n’étaient isolés que dans trois cas (5 %), il s’agissait d’Haemophilus sp, Streptococcus pneumoniae et Pseudomonas aeruginosa. La lévofoloxacine était prescrite dans 35 cas (58,3 %) et l’association céfotaxime ofloxacine dans 25 cas (41,7 %). L’oxygénothérapie par sonde nasale était prescrite dans 40 cas (66,6 %) et par masque à haute concentration dans 20 cas (33,4 %). Un seul malade avait nécessité le recours à la ventilation mécanique. La durée moyenne du traitement était de 13,5jours (5–30j). L’évolution était favorable dans 57 cas (95 %). Trois décès par choc septique étaient notées (5 %).
Conclusion |
Les pneumopathies hypoxémiantes sont fréquentes. Le manque de données microbiologiques est un obstacle à une prise en charge optimale. La gravité de cette infection et la mortalité élevée restent un problème majeur.
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Vol 35 - N° S
P. A253 - janvier 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.