La pleurésie néoplasique est une des complications les plus fréquentes et embarrassantes de la maladie cancéreuse.

Étude rétrospective portant sur 42 malades hospitalisés dans notre service de pneumologie de l’hôpital Abderrahmane-Mami pour pleurésie néoplasique du juin 2014 jusqu’au juin 2017.

Résultats L’âge moyen était de 56 ans. Le diagnostic du cancer primitif existait déjà dans 57 % des cas. Le tabagisme était retrouvé dans 45 % des cas. Les symptômes étaient dominés par : la dyspnée (83 %), la douleur thoracique (83 %), une altération de l’état général (73 %). Une insuffisance respiratoire aiguë était retrouvée dans 26 % des cas. À l’examen, 97 % des malades présentaient un syndrome pleural. La radiographie du thorax montrait un syndrome pleurétique dans presque 100 % des cas dont l’abondance était moyenne à grande respectivement dans 54 % des cas et 45 % des cas. La bilatéralité de l’épanchement était observée dans 19 % des cas. Un épanchement pleural compressif était noté dans 30 % des cas. On avait recours au scanner thoracique dans 71 % des cas. À la biologie, le syndrome inflammatoire biologique était présent dans 42 % des cas. Les moyens d’investigations étaient une ponction pleurale dans 95 % des cas, la biopsie pleurale dans 57 % des cas et la fibroscopie bronchique dans 40 % des cas. La confirmation diagnostique était apportée par la ponction pleurale (26 %) et la biopsie pleurale (21 %). Le traitement était palliatif dans presque tous les cas et l’évolution était marquée par la récidive dans 88 % des cas et le décès dans 42 % des cas.

Il ressort de cette étude que la pleurésie néoplasique constituait un challenge diagnostique tenant compte de l’espérance de vie du malade ceci doit nous amener à améliorer la prise en charge thérapeutique.