Dépendance vis-à-vis des drogues illicites - 01/01/93
Espace Murger, service du Pr Gorceix, hôpital Fernand-Widal, 200, rue du Faubourg Saint-Denis, 75010 Paris ; hôpital Saint-Antoine, service du Pr J.-C. Imbert, 184, rue du Faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris France
Résumé |
Dépendance, drogue et illégalité d'un produit sont trois notions que l'on ne saurait figer dans une définition ayant valeur d'absolu, puisqu'elles apparaissent comme évolutives en fonction de critères multiples et eux-mêmes variables selon les contextes temporels, spatiaux, culturels ou politiques. Aussi bien ne peut-on proposer de la dépendance aux drogues illicites qu'une image ponctuelle, reflet de l'état d'une société à une période donnée, en particulier de l'appareil législatif dont elle s'est dotée et des connaissances médicales auxquelles elle est parvenue. A ces éléments d'ordre socioculturel vient évidemment s'ajouter un aspect plus individuel, lié aux caractéristiques psychologiques et physiologiques des usagers de substances prohibées.
Cette conjonction de facteurs incite nécessairement à une appréhension prudente des phénomènes toxicomaniaques, qu'il convient toujours d'examiner en tenant compte de l'environnement collectif et individuel dans lequel ils se développent : tel est l'objet de la première partie de cet article et des éléments de définition que nous y présenterons. Dans une seconde partie, nous traiterons plus spécifiquement des différentes classes de produits illicites, en décrivant le métabolisme et le mode d'action de chacun, ses effets cliniques, la dépendance et la tolérance qu'il peut provoquer, et enfin les complications qu'il est susceptible d'entraîner.
Plan
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