The goal of this study is to evaluate the response of epileptic seizures associated with cerebral arteriovenous malformations following radiosurgery and determine the factors associated with a positive outcome.

The series included 210 patients (123 men, 87 women) with a mean age of 33.

One hundred seventy three patients out of 210 were controlled after radiosurgery. Seizures completely disappeared in 58 % of cases and decreased in 18 %. Anti-epileptic treatment was stopped in 44 %. Sex and age upon seizure appearance were not found as determining factors in patients whose seizures disappeared after radiosurgery. Generalized seizures disappeared following radiosurgery in 90.7 %, partial secondary generalized seizures in 53.5 %, and partial seizures in only 39.6 %. Frontal or temporal malformations are associated with a better response after radiosurgery than sylvian or rolandic location. Seizure disappearance was maximal in case of isolated seizure prior to the radiosurgery (84.4 %), was reduced to 61.2 % when seizures were limited to 2 to 20, and disappeared in 21.4 % in severe seizures. Epilepsy present less than 3 years prior to radiosurgery disappeared in 71.9 % ; was reduced to 45 % when the delay was over 3 years. Seizures disappeared in 64.4 % when the malformation was obliterated, they were reduced to 46.9 % when malformations persisted. The persistence of severe seizures following radiosurgery was linked to persistence of the malformation. On the other hand early seizures occurred in 3.3 % during the first 48 hours following radiosurgery ; they disappeared in 72.2 % after that period. De novo seizures also occurred in 1.7 % and disappeared in all these cases.

In conclusion, seizures associated with cerebral arteriovenous malformations respond well to radiosurgery ; the malformation obliteration evokes its association with the seizure ; the seizure disappearance in spite of persistence of the malformation evokes the positive effect of radiotherapy on epileptic seizures.

L'objectif de l'étude est d'analyser l'évolution des crises d'épilepsie associées aux malformations artério-veineuses cérébrales (MAVc) après traitement par radiochirurgie et de rechercher les facteurs associés à une bonne réponse.

Deux cent dix patients sont étudiés dont 123 hommes et 87 femmes, d'âge moyen 33 ans. La disparition des crises est étudiée, de même que leur diminution, leur aggravation et leur persistance 1 an, 2 ans et 4 ans après radiochirurgie.

Cent soixante treize patients ont été contrôlés. Les crises ont disparu dans 58 % des cas, diminué dans 18 %. Le traitement antiépileptique a été arrêté dans 44 % des cas. Nous n'avons pas retrouvé de différence liée au sexe, ni à l'âge d'apparition des crises chez les patients dont les crises ont disparu. Les crises généralisées n'ont pas récidivé dans 90,7 % des cas, les crises partielles secondairement généralisées dans 53,5 % et les crises partielles isolées dans 39,6 %. Les topographies frontales et temporales de la MAVc s'associent à une meilleure réponse que les topographies rolandiques et sylviennes. La disparition des crises est maximale pour les crises uniques (84,8 %), diminue à 61,2 % pour un nombre limité entre 2 à 20 crises et n'est que de 21,4 % pour les épilepsies sévères. L'intervalle crise-radiochirurgie < 3 ans s'accompagne d'une disparition de 71,9 % contre 45 % pour un délai > 3 ans. La disparition des crises accompagne 64,4 % des MAVc oblitérées et 46,9 % des MAVc persistantes. La persistance de crises dans les épilepsies sévères est liée à la persistance de la MAVc. Par ailleurs, les crises sont survenues précocement (entre la séance de radiochirurgie et 48 h après) chez 3,3 % des patients et n'ont pas récidivé dans 72,7 % des cas. Des crises de novo sont survenues chez 1,7 % des patients et n'ont pas récidivé chez ceux-ci.

Les crises d'épilepsie associées aux MAVc répondent bien à la radiochirurgie. L'oblitération de la MAVc évoque sa participation de celle-ci dans la genèse des crises. À l'inverse, la disparition des crises malgré la persistance de la MAVc évoque l'effet bénéfique directe de la radiothérapie sur les crises.