Pedicle screw testing is a widely used technique in the field of neuromonitoring for spinal surgery. It was designed by Calancie et al. (1992) in order to detect pedicle breach, one of the major complications of pedicle screw fixation, which can lead to neurological impairment. However, numerous false negative and equivocal results led to its clinical relevance being questioned. We aimed to clarify these discrepancies and characterize electrical parameters underlying this technique.

In this setting, our study is divided into two parts: (1) a clinical part assessing the difference between direct pedicle hole via the pedicle perforator stimulation and indirect stimulation via the implanted screw; (2) an in vitro study testing the electrical properties (resistivity and conductivity) on a sample of different commonly used pedicle screws.

We showed that there were discrepancies between direct perforator stimulation and pedicle screws, especially at high threshold values. These might be attributed to electrical contact discontinuity. In vitro testing revealed that the previously described resistivity variability and the instability of measures are due to the result of slight changes of position of the recording contacts.

Electrical continuity is crucial in the pedicle screw test technique. This parameter cannot actually be fully ensured and can lead to discrepancies and potentially false negative results. Therefore, we recommend the use of both direct stimulation of the pedicle hole and control testing of the screw. Further studies and improvement of the technique are required to ensure its reliability.

Le test des vis pédiculaires est une technique fréquemment utilisée dans le monitoring neurophysiologique des chirurgies rachidiennes. Il a été inventé par Calancie et al. (1992) avec l’objectif de détecter les effractions osseuses pédiculaires, l’une des complications principales de la mise en place des vis pédiculaires, pouvant entraîner des lésions neurologiques. Cependant, la survenue de faux négatifs, les résultats parfois discordants questionnent sur son interprétation et sa fiabilité. Cette étude a pour objet de préciser les discordances observées dans les résultats de ce test et de caractériser les paramètres électriques à l’œuvre dans cette technique.

L’étude est composée de deux parties : (1) une partie clinique comparant le test des vis pédiculaires à une stimulation du trou pédiculaire par l’intermédiaire du perforateur ; (2) une partie in vitro étudiant les propriétés électriques d’un échantillon de vis pédiculaires couramment utilisées (étude de la résistivité et de la conductivité).

Nous avons mis en évidence de nettes différences entre les résultats obtenus sur perforateur versus sur vis, et particulièrement pour les valeurs mesurées élevées. Celles-ci peuvent être causées par des problèmes de défaut de contact électrique. Les tests in vitro ont retrouvé une variabilité des mesures de résistivité précédemment décrites en lien avec de très modestes modifications des contacts électriques.

La continuité électrique est un paramètre crucial dans la réalisation du test des vis pédiculaires et n’est pas systématiquement assurée avec les techniques disponibles, ce qui peut aboutir à des résultats discordants, voire à des faux négatifs. Ainsi, nous recommandons à la fois le test par électrification du trou pédiculaire puis le contrôle du test sur la vis. Des études complémentaires sont nécessaires ainsi que des améliorations technologiques pour en garantir la pertinence.