La modification du polygone de sustentation par la modification de l’écart des pieds influence directement l’équilibre postural (Kirby et al., 1987 ; Mehdikhani et al., 2014). L’objectif de cette étude est donc d’évaluer si l’angulation des pieds à une incidence sur la posture.

Seize sujets (7 hommes, et 9 femmes) ont maintenu une position debout, bipodale, nus pieds, bras le long du corps, regard à l’horizontal, pendant 30 secondes dans trois conditions : talons alignés et écartement libre des pieds, talon alignés et écartés de 2cm avec angle d’ouverture de pas à 30°, talons alignés et écartés de 4cm avec angle d’ouverture de pas de 20°). Durant chaque essai, une photographie est réalisée toutes les 3 secondes. La moyenne des dix images a permis de déterminer l’angle moyen entre la verticale de barré et une droite passant par C7 et le pli interfessier. Un test non paramétrique de Friedman a permis de comparer les conditions entres elles.

La modification de la position des pieds n’entraîne aucune différence significative sur l’angle verticale de Barré–et pli interfessier-C7.

Cette étude permet de conclure que la position des pieds du patient lors de son analyse, notamment l’observation de la verticale de Barré, ne modifie pas son positionnement. Ce résultat est un élément important à prendre en compte pour relativiser la position du sujet au moment des différents test réalisé en cabinet.