Place des inhibiteurs de JAK dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde - 09/12/17
JAK inhibitors in rheumatoid arthritis: When and how?
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Un inhibiteur de kinase est un traitement qui inhibe une ou plusieurs kinases intervenant dans une voie d’activation cellulaire utilisée préférentiellement par les cellules impliquées dans la maladie à traiter (cancer, maladies auto-immunes ou inflammatoires). En ce qui concerne les affections dysimmunitaires, ce sont actuellement les anti-JAK kinases (tofacitinib et baricitinib) qui font l’objet de travaux cliniques, essentiellement dans la polyarthrite rhumatoïde. Les études qui ont été réalisées pour le développement des anti-JAK dans la PR sont extrêmement complètes, puisque des phases 3 ont étudié leur efficacité en première ligne, en association au méthotrexate lorsque celui-ci était insuffisant seul, en association au méthotrexate à la place des anti-TNF lorsque ceux-ci étaient insuffisants, et même la possibilité de leur décroissance en cas de réponse satisfaisante. Leur toxicité (risque infectieux, risque de néoplasie) paraît similaire à celle des traitements biologiques, mais une meilleure connaissance de ces risques après une exposition prolongée est nécessaire. Parmi leurs avantages indiscutables, on retient la prise orale, leur demi-vie courte, la simplicité de prise (envisageable une fois par jour), leur efficacité, le coût de production a priori plus faible que celui des biothérapies et leur caractère non immunogène. Le positionnement de ces traitements peut se discuter à toutes les phases du traitement de la PR, mais il est évident que le prix des molécules va sérieusement impacter les choix. Pour l’EULAR, sa place actuelle est réservée à l’échec d’un traitement de fond (DMARD) ou d’un biologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Kinases are enzymes in charge of phosphorylation in cellular activation pathways. Kinase inhibitors are already used to treat cancer and in recent years, many studies have been conducted to develop kinase inhibitors in autoimmune diseases. Janus kinases (JAK) are the most studied and JAK inhibitors (tofacitinib and baricitinib) have been studied in phase III trials in rheumatoid arthritis. Many studies have been conducted and different therapeutic scenarios have been studied. JAK inhibitors were studied in association to méthotrexate in case of incomplete response to méthotrexate alone, in association to méthotrexate in case of incomplete response to anti-tumor necrosis factor (TNF) α. A step-down strategy in case of good response to JAK inhibitors has also been studied. Infections are the most described side effect. Cancer risk seems to be the same with JAK inhibitors and biological disease-modifying antirheumatic drugs (DMARDs), but a longer time of exposure and real life studies are mandatory to be reassured. JAK inhibitors have several advantages, mainly the oral administration possibly once daily, a short half-life, efficacy, hopefully a production cost smaller than biological DMARDs and no immunogenicity. Evidence-based data allow us to use JAK inhibitors at any stage of rheumatoid arthritis evolution but the product positioning will be determined by their price. EULAR recommended using JAK inhibitors in case of insufficient response to conventional or biological DMARD.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Polyarthrite rhumatoïde, Anti-JAK, Petites molécules, Traitement, Inhibiteur de kinases
Keywords : Rheumatoid arthritis, JAK inhibitors, Small molecules, Treatment, Kinase inhibitors
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