Les missions neurochirurgicales françaises dans le conflit en Bosnie-HerzÉgovine - 10/03/08
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The French neurosurgery in the Bosnian conflict |
Seven French neurosurgical missions, from June 1994 to December 1996, were sent successively to Bosnia-Herzegovina with the help of a non-governmental organisation « Médecins du Monde ». The aim of this article is to present the working conditions, make an overall evaluation of the missions and then to draw lessons and discuss the limits. The initial aim of these neurosurgical missions was : i) to provide human and logistic support to the Bosniac teams in the field ; ii) to exchange knowledge and help in the training of local young neurosurgeons ; iii) to be present as witnesses. The towns of Tuzla and Zenica in Eastern and Central Bosnia respectively were chosen as the missions bases.
One hundred five neurosurgical operations were carried out in precarious conditions, particularly concerning anesthesia. The largest number of the operations (52 %) concerned standard neurosurgical pathologies, without any direct link to the war but which had been put off or made difficult due to the war. Cranioplasties and peripheric nerve injuries were the main lesions directly related to the war situation which the French missions had to deal with. Actually, war neurosurgical pathologies were very often dealt with in emergency by Bosniac teams in the field hospitals near the front.
Previously existing « neurosurgical environment », in particular with access to a scanner is an absolute necessity to carry out a good quality neurosurgical mission. Precarious anesthesia and operating conditions require the surgical team to adapt to local conditions, but are not a contra-indication to such missions. Although help in the field can prove useful on occasions, training the resident teams is important. This can be done locally, but additional training in a « neurosurgically developed » country is fundamental. Missions such as these require relatively major funding (about 150 000 French francs for each of our missions) and suitable infrastructures. Prior to undertaking this type of mission, a neurosurgeon must evaluate local human and equipment needs.
De juin 1994 à décembre 1996, 7 missions neurochirurgicales françaises se sont succédées en Bosnie-Herzégovine avec l'aide d'une organisation non gouvernementale, « Médecins du Monde ». Nous avons voulu dans cet article présenter les conditions de travail, faire un bilan de ces interventions et en tirer les enseignements et les limites. Les buts initiaux de ces missions neurochirurgicales étaient :
- soutien logistique et humain aux équipes bosniaques sur place ;
- échanges des connaissances et aide à la formation des jeunes neurochirurgiens locaux ;
- témoignage.
Les villes de Tuzla et Zenica, respectivement en Bosnie orientale et centrale, ont été choisies comme lieu d'exercice.
Cent cinq interventions neurochirurgicales ont été pratiquées dans des conditions précaires, notamment au plan anesthésique. La majorité des interventions (52 %) a porté sur des pathologies neurochirurgicales classiques (sans lien direct avec la guerre), dont le traitement était différé ou difficile. Les crânioplasties et la pathologie des nerfs périphériques ont constitué les principales lésions en rapport avec la situation de guerre rencontrées par les équipes françaises. Par contre, en urgence, les blessés présentant une pathologie neurochirurgicale ont souvent été pris en charge par les équipes bosniaques dans les hôpitaux de campagne près du front.
Un « environnement neurochirurgical » préalable, et notamment l'accès à un scanner, est une nécessité absolue pour effectuer des missions neurochirurgicales de bonne qualité. Des conditions anesthésiques et opératoires précaires demandent une adaptation de l'équipe chirurgicale aux conditions locales. Si l'aide ponctuelle sur le terrain peut s'avérer utile, la formation des équipes locales est un point important. Ceci peut se faire sur place, mais une formation complémentaire dans un pays « neurochirurgicalement développé » est fondamentale. De telles missions requièrent des moyens financiers relativement conséquents (150 000 FF environ pour chacune de nos missions) et une infrastructure adaptée. Avant d'engager des missions de longue durée, le contrôle par mission exploratoire des besoins véritables en hommes et matériel par un neurochirurgien est un préalable indispensable.
Keywords:
Bosnia.
,
war neurosurgery.
,
humanitarian action.
Plan
© 2001 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 47 - N° 2-3
P. 111 - juin 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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