Découverte d’une hyperéosinophilie sanguine au retour d’un voyage, bilan étiologique - 08/12/17
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Résumé |
L’exploration d’une hyperéosinophilie sanguine (HES) au retour de voyage est une démarche complexe qui requiert une collaboration étroite entre cliniciens et biologistes. La prise en charge du patient nécessite de rechercher dans un premier temps une cause fréquente (médicamenteuse, allergique ou parasitaire), mais aussi de s’assurer de l’absence d’effet délétère liée à l’HES elle-même. Dans un second temps, pourront être évoquées des étiologies plus rares telles que maladies de systèmes, maladies immunitaires et pathologies tumorales. Même au retour d’un séjour en zone tropicale où le risque parasitaire apparaît plus élevé, cette attitude diagnostique devra être respectée afin de ne pas écarter trop rapidement une étiologie non parasitaire.
L’interrogatoire du patient devra préciser la symptomatologie (fièvre, diarrhées, prurit…), rechercher la prise de médicaments, préciser les antécédents allergiques et recueillir des arguments épidémiologiques (origine géographique, profession, mode de vie, voyages, etc.). Une numération-formule sanguine de contrôle sera prescrite dans tous les cas, afin de confirmer l’HES. L’étude de la cinétique de cette dernière est d’ailleurs un élément important dans l’orientation diagnostique. L’examen parasitologique des selles, associé à la technique de Baermann si le patient a séjourné en zone tropicale ou intertropicale, sera renouvelé en cas de négativité. Des sérologies parasitaires seront ensuite prescrites, ciblant notamment anguillulose et toxocarose, respectivement première cause d’HES chez le voyageur et première étiologie autochtone. En cas de négativité du bilan parasitaire, un traitement d’épreuve anti-helminthique est parfois proposé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The investigation of eosinophilia in returning travellers is a complicated process requiring a close collaboration between clinician physicians and biologists. First, a common cause (iatrogenic, allergic or parasitic etiology) should be investigated, but the absence of deleterious effects related to the eosinophilia itself should also be considered. Secondly, significant non-infective conditions such as sytemic, immune or tumoral diseases, should be discussed. Indeed, a non-parasitic etiology should not be too quickly excluded, even when returning from a high parasitic endemic area.
Symptoms of the patient (fever, diarrhea, pruritus, etc.), as well as medications and history of allergy should be collected. Besides, epidemiological arguments (native country, occupation, lifestyle, travel, etc.) should be rigorously considered. Eosinophilia have to be confirmed on a complete blood count. Moreover, kinetic study of the eosinophils level is an important element of etiological diagnosis. Three stool examinations will be carried out, along with Baermann’s technique if the patient comes from the tropics. Serological tests will then be performed, first targeting strongyloidiasis and toxocarosis. Empirical treatment targeting helminths may be considered for patients with negative results.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : helminthes, hyperéosinophilie, microscopie, parasites, sérologie, voyage
Key words : diagnostic, helminths, hypereosinophilia, microscopy, parasites, serology, travel
Plan
Vol 2017 - N° 497
P. 50-60 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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