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Arrêt cardiaque - 08/12/17

[60-785-P-20]  - Doi : 10.1016/S1877-7848(17)88882-1 
W. Bougouin a : Chef de clinique - Assistant des Hôpitaux, A. Cariou b,  : Professeur des Universités - Praticien hospitalier
a Centre d'expertise mort subite (CEMS), Paris Cardiovascular Research Centre (PARCC), Inserm U970 (Équipe 4), Paris, France 
b Service de réanimation médicale, Hôpital Cochin, Hôpitaux universitaires Paris Centre (AP-HP), 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75679 Paris cedex 14, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

La mort subite extrahospitalière, définie comme un arrêt cardiorespiratoire (ACR) inattendu et sans cause extracardiaque évidente, touche environ 25 000 personnes par an en France. Les principales causes sont la cardiopathie ischémique (infarctus du myocarde ou cardiopathie ischémique chronique), les cardiopathies structurelles (cardiopathie hypertrophique, dilatée, etc.) et les cardiopathies électriques (syndrome de Brugada, QT long, etc.). La prise en charge préhospitalière repose sur la chaîne de survie, comportant quatre maillons. Le premier maillon repose sur l'identification précoce de l'ACR, conduisant à l'appel des secours. Dès identification de l'ACR, le deuxième maillon repose sur la réanimation cardiopulmonaire de base, dont la pierre angulaire est le massage cardiaque externe. Le troisième maillon est constitué par la défibrillation précoce en cas de rythme choquable. Enfin, le dernier maillon est constitué par la réanimation spécialisée, après arrivée des secours préhospitaliers médicalisés. Elle comporte la poursuite du massage cardiaque externe, l'intubation orotrachéale et l'emploi de médicaments en fonction du rythme initial (adrénaline ou amiodarone). Enfin, il est parfois justifié de recourir à la mise en place d'une assistance circulatoire externe dans certains arrêts cardiaques dits réfractaires. Pour les patients qui sont admis vivants à l'hôpital (30 %), la prise en charge hospitalière comporte une démarche diagnostique et thérapeutique standardisée. Sur le plan diagnostique, les examens visent à rechercher les causes les plus fréquentes et doivent comporter un électrocardiogramme, dans certains cas une coronarographie (avec angioplastie coronaire le cas échéant), et éventuellement un scanner cérébral et thoracique. Sur le plan thérapeutique, la survenue, fréquente, d'un état de choc post-ressuscitation peut nécessiter une optimisation volémique, un support vasopresseur et/ou un traitement inotrope. Enfin, la principale cause de mortalité parmi les patients admis vivants est secondaire aux dommages neurologiques d'origine anoxo-ischémique. Il est actuellement recommandé d'appliquer un contrôle thermique ciblé (dont la température cible est comprise entre 32 et 36°C) pour lutter contre ce phénomène. Malgré des progrès récents, la survie après un ACR demeure inférieure à 10 %. Cependant, si le pronostic reste sombre, des résultats récents montrent une amélioration progressive de la survie, notamment due à une meilleure formation du grand public aux gestes de premiers secours.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Arrêt cardiaque, Mort subite, Réanimation cardiopulmonaire, Massage cardiaque externe, Défibrillation, Hypothermie thérapeutique, Pronostic


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 Pour citation, ne pas utiliser la référence ci-dessus de cet article, mais la référence de la version originale publiée dans EMC - Traité de Médecine Akos 2017;12(3):1-8 [Article 2-0177].


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