Ostéochondrite disséquante de la patella - 29/11/17
Résumé |
L’ostéochondrite disséquante (OCD) est définie comme étant une altération localisée de la trophicité du tissu osseux épiphysaire et du cartilage en regard, pouvant amener à la libération d’un défect ostéo-cartilagineux au sein de l’articulation. Elle touche préférentiellement les adolescents masculins sportifs. L’atteinte des condyles fémoraux est la plus fréquente ; la localisation patellaire est rare. Son développement précis est encore inconnu aujourd’hui, bien que des microtraumatismes répétés associés à des lésions vasculaires soient fortement suspectés dans sa genèse. L’OCD de la patella peut intéresser aussi bien les enfants que les adultes. La forme juvénile évolue le plus souvent spontanément de manière favorable, contrairement à la forme adulte. La maladie évolue progressivement. Les signes cliniques sont aspécifiques. Ils varient suivant le stade évolutif. Initialement on retrouve des gonalgies d’horaire mécanique, majorées à l’effort, associées à des épisodes de gonflement articulaire. À un stade plus avancé, la libération du défect ostéo-cartilagineux entraîne des épisodes de blocage du genou associés à des gonalgies et à des épanchements à répétition. L’examen complémentaire de 1ère intention est la radiographie de genou. Cet examen facilement réalisable permet de visualiser la lésion ainsi que d’éliminer les nombreux diagnostics différentiels. On distingue trois stades radiologiques selon l’aspect lésionnel : le stade I correspond à une lacune ostéochondrale, le stade II à un nodule ostéochondral et le stade III à un nodule partiellement ou complètement détaché. L’IRM sera demandée en cas de stades II et III. Une prise en charge conservatrice est proposée en cas de stade I ou certains stades II du sujet jeune. L’arrêt des sollicitations excessives du genou est nécessaire pour une durée d’au moins trois mois. Un traitement chirurgical se discute pour les formes adultes ainsi que pour certains stades II et les stades III juvéniles.
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Vol 34 - N° 4
P. 227-239 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.