Traitement de la maladie de Dupuytren avec un flacon complet de Clostridium histiolyticum collagénase (Xiapex®), dissolu dans un volume de 0,6 mL - 29/11/17
Résumé |
Le traitement de la maladie de Dupuytren est en pleine évolution ces dernières années. Les traitements proposés sont divers : la fasciectomie totale, fasciectomie sérielle et l’aponeurotomie à l’aiguille se font petit à petit remplacer par le traitement par collagénose. En Belgique, ce produit est remboursé pour des contractures de 20° au minimum, comportant au maximum deux articulations. La firme pharmaceutique propose pour l’articulation métacarpo-phalangienne d’utiliser 0,58mg d’enzyme dans un volume de 0,25 mL. Pour l’articulation interphalangienne, il faut prévoir 0,58 mg d’enzyme actif dans un volume de 0,20 mL. Plusieurs études ont prouvé que le rapport coûts-avantages de Xiapex® est favorable comparé aux traitements chirurgicaux. On a voulu augmenter ce rapport coûts-résultats davantage en utilisant tout l’enzyme disponible dans un flacon (0,9 mg), en le diluant dans un volume de 0,6 mL. Ainsi, il devient possible de traiter des contractures pour lesquelles ont utiliserait 2 flacons. Quarante-deux mains chez 36 patients qui avaient au moins 2 articulations atteintes par la maladie de Dupuytren ont été injectés avec la dose décrite précédemment. On les a suivi pendant un période moyenne de 26 mois (12–39 mois). Le taux de contracture (en degrés) a été répertorié avant le traitement, après trois mois et au suivi final. Le taux de récidive, de satisfaction et de force sont rapportés. Parmi les 42 mains traitées, 21 ont maintenu la correction (avec une progression de moins de 20°) obtenu à 3 mois, tandis que 2742 ont progressé vers une récidive de contracture de plus de 20°. Sur ces 27 récidives de contracture, 10 se présentent au niveau de l’articulation interphalangienne proximale du cinquième doigt, et 4 comportent de surcroît une contracture d’une autre articulation des doigts longs. Nous déplorons 9 corrections incomplètes, tous parmi des articulations interphalangiennes proximales. Huit de ces corrections incomplètes de la contracture sont restés stables au suivi final. Le traitement par la collagénase a pris beaucoup d’ampleur et mérite d’être retenu comme traitement valable pour la maladie de Dupuytren. La dilution jusqu’à 0,6cm3 permet un résultat comparable pour plus d’articulations dans 50 % des cas. Cela est comparable aux résultats obtenus avec deux flacons, tous en étant moins coûteux. L’articulation interphalangienne proximale de l’auriculaire reste néanmoins difficile à corriger complètement.
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Vol 36 - N° 6
P. 442 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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