Les études descriptives anatomiques de cette anastomose sont contradictoires. Testut la considère comme constante et Holinshead comme variable. Notre objectif était de préciser sa disposition, sa fréquence et sa structure histologique. Notre étude portait sur la dissection de 18 mains de sujets anatomiques (12 droites, 6 gauches). Sur chaque anastomose, il était procédé à des mensurations par référence au pisiforme, à sa microdissection dans sa portion distale et sur trois pièces à sa structure histologique. L’anastomose était retrouvée dans tous les cas. Elle était unique dans 17 cas et plexiforme dans 1 cas. Le rameau se détachait du nerf ulnaire à 3 centimètres du pisiforme, sa longueur était en moyenne de 5 centimètres. La microdissection après sa jonction avec le nerf collatéral digital du médian n’était possible que sur 1 centimètre. La structure histologique montrait deux à trois fascicules et une moyenne de200 fibres. Parmi les études anatomiques dans la littérature, Loukas (2007) sur 200 dissections décrivait IV types d’anastomoses. Ferrari (1991) sur 50 dissections rapportait dans 45 cas une anastomose entre le nerf ulnaire et le nerf médian, une anastomose médio-ulnaire dans 3 cas. Dans notre série, la direction de l’anastomose se faisait dans tous les cas depuis le nerf ulnaire vers le nerf médian. Les représentations schématiques des ouvrages classiques d’anatomie étaient variables et loin de reproduire les dissections. Il n’était pas possible par microdissection de suivre la terminaison des fibres de cette anastomose. Nous n’avons pas retrouvé dans la littérature de cas clinique en relation avec une lésion spécifique de cette anastomose. Sur le plan morphologique, il paraîtrait plus logique de préciser la direction principale de l’anastomose soit médio-ulnaire la moins fréquente ou ulnaire médian la plus fréquente.