Dénervation articulaire partielle du poignet sous endoscopie. Étude anatomique de faisabilité - 29/11/17
Résumé |
La technique de dénervation articulaire du poignet entre à part entière dans l’arsenal thérapeutique du poignet douloureux chronique dégénératif et post-traumatique. Les indications d’arthroscopie du poignet s’élargissent. Aucune étude publiée à ce jour ne rapporte la possibilité de réaliser cette intervention sous endoscopie. L’objectif de cette étude anatomique est d’évaluer la faisabilité et l’innocuité de cette procédure. Dix avant-bras cadavériques ont été utilisés pour la réalisation d’une dénervation partielle sous endoscopie, suivie d’une dissection systématique à ciel ouvert afin de contrôler la résection nerveuse et de s’assurer de l’absence de lésions des structures anatomiques en rapport (tendineuses, musculaires, nerveuses et vasculaires). Deux voies d’abord postérieures ont été utilisées situées sur une même ligne perpendiculaire à l’axe de l’avant-bras, 20mm proximal par rapport à la base de la tête ulnaire, de part et d’autre du quatrième compartiment des extenseurs. Un arthroscope de 2,7mm ainsi qu’un shaver ont été introduits afin de créer une chambre de travail au niveau du plancher du quatrième compartiment. Le nerf interosseux postérieur (NIOP) a été disséqué au shaver puis réséqué à l’aide d’une électrocoagulation. Un fenêtrage de la membrane interosseuse a permis de repérer, disséquer puis réséquer le nerf interosseux antérieur (NIOA). La résection du NIOP et NIOA a pu être réalisée chez tous nos spécimens, avec une longueur de résection moyenne de 11mm (7±12) pour le NIOP et de 9mm (1,5±2) pour le NIOA, sans conséquences sur les structures anatomiques adjacentes. Sur chaque spécimen, au moins une branche motrice venant du NIOA pour le Pronator Quadratus (PQ) a été retrouvée bien qu’elles n’aient pas pu être visualisées pendant la procédure endoscopique. La durée moyenne de l’intervention était de 54,6minutes (22±107). Cette technique préserve l’innervation du PQ. Le saignement peropératoire est un facteur qui pourrait compliquer cette procédure dans la pratique clinique. Le développement de l’arthroscopie de poignet engendre une augmentation des procédures arthroscopiques, notamment dans le cadre des lésions dégénératives ou post-traumatiques, au cours desquelles pourrait être réalisée en association cette technique de dénervation endoscopique. Cette étude démontre la faisabilité de la procédure de dénervation articulaire partielle du poignet sous endoscopie. Des études cliniques seront nécessaires pour démontrer l’efficacité et la sécurité de cette technique en pratique courante.
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Vol 36 - N° 6
P. 430 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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