Métastases au niveau de la main – une méta-analyse - 29/11/17
Résumé |
Les métastases au niveau de la main sont rares, faisant l’objet de peu de publications, avec une littérature parfois contradictoire. L’objectif de cette étude est de décrire et d’analyser les cas déjà publiés selon différents paramètres en rajoutant un cas clinique. Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive avec analyse de dossier et de la littérature datant de 1900 à 2017. Au total, 337 études furent analysées. Pour réaliser l’analyse statistique, au moyen d’une régression OLS, les métastases furent regroupées en cinq segments anatomiques – phalange distale, phalange proximale moyenne, premier rayon, main et carpe. Nous rapportons 562 métastases au niveau de la main pour un nombre total de 480 patients. Soixante pour cent des cas rapportés étaient de sexe masculin. L’âge moyen était de 59 ans. Les principaux cancers primitifs retrouvés étaient le cancer du poumon (40 %), les cancers gastro-intestinaux (19 %), urologiques (13 %) ainsi que les cancers gynécologiques (11 %) et ORL (6 %). La survie moyenne était de 7,2 mois. En ce qui concerne le type de métastase, 59 % étaient osseuses, 31 % situé au niveau des tissus mous. Le doigt le plus souvent touché était le pouce suivi par le majeur. Les métastases touchaient le plus souvent le segment des phalanges distales et cela indépendamment du type de cancer primitif. Les cancers gastro-intestinaux ou urologiques avaient des acrométastases se situant plus souvent au niveau du segment de la main comparés aux autres primitifs. La survie était indépendante des critères épidémiologiques ainsi que de la localisation ou du type de métastase. Nos critères épidémiologiques ainsi que la localisation ou le type de cancer primitif sont comparables à la littérature pré-existante. Le segment des phalanges distales est le plus souvent atteint, pouvant être expliquée par une vascularisation plus importante ainsi que des micro-traumatismes. Les métastases des cancers urologiques et gastro-intestinaux étaient plus souvent localisées au niveau du segment de la main comparées aux autres cancers. Nous en déduisons que toute lésion suspecte à ce niveau chez un patient connu pour un tel type de cancer doit faire évoquer une métastase en premier lieu. Nos résultats sont prometteurs. Les acrométastases touchent préférentiellement le segment de la phalange distale et la réalisation d’une étude prospective, différenciant le type histologique et le stade tumoral, permettrait l’établissement de schémas de prise en charge standardisés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 36 - N° 6
P. 430 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?