Épidémiologie et traitement des pseudarthroses diaphysaires de jambe : à propos de 104 cas traités selon un algorithme précis en milieu précaire - 29/11/17
Epidemiology and treatment of diaphyseal non-unions of leg: 104 cases reports treated with an exactly algorithm in precarious environments
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Résumé |
La pseudarthrose est la complication la plus rencontrée au décours des fractures diaphysaires de la jambe. Sa prise en charge diffère en fonction du type de pseudarthrose. Les objectifs de cette étude étaient de décrire l’aspect épidémiologique et d’évaluer les résultats de notre prise en charge selon un algorithme précis. L’hypothèse était qu’en milieu précaire, l’utilisation d’un algorithme précis améliore la prise en charge. L’étude prospective a été menée de janvier 2012 à décembre 2015. Elle portait sur tous les types de pseudarthrose de l’adulte pris en charge dans le service. Les patients inclus devaient avoir 16 ans et plus, être suivis et évalués après un recul minimum de 12 mois. Les pseudarthroses étaient classées selon Weber-Čech qui répartissait les pseudarthroses en vitale (hypertrophique, légèrement hypertrophique et oligo-atrophique) et en avitale (nécrotique partielle, nécrotique, atrophique et défect osseux). Un algorithme tenant compte de l’état septique, du type de pseudarthrose et du défect osseux guidait la prise en charge. Les pseudarthroses vitales (ostéogéniques) et avitales (non ostéogéniques) aseptiques étaient traitées en un temps opératoire. Celles septiques et avec défects osseux étaient traitées de manière séquentielle. Les reprises chirurgicales étaient toujours autorisées devant la poursuite de l’infection et/ou de l’absence de consolidation. Les résultats étaient évalués selon les critères de l’« Association for the Study and the Application of the Method of Ilizarov (ASAMI) ». Cent quatre pseudarthroses étaient incluses chez 104 patients (85 hommes, 19 femmes) d’âge moyen 35,5 ans (16–74). Les pseudarthroses étaient vitales dans 69 cas et avitales dans 35 cas. La décortication ostéomusculaire était pratiquée dans 75 cas. Le nombre d’interventions subies au cours de l’étude était en moyenne de 2 (1–6). Aucune infection du site opératoire n’était observée au cours de la prise en charge des pseudarthroses aseptiques. Au recul moyen de 16,8 mois (12–45), 101 des 104 pseudarthroses avaient consolidé. Deux patients gardaient une pseudarthrose septique et un patient consolidé au plan osseux gardait une fistule productive. Ces trois patients étaient tous immunodéprimés (HIV+). Le score d’ASAMI au plan osseux était excellent chez 67 patients, bon chez 24, passable chez 4, mauvais chez 9 et au plan fonctionnel, excellent chez 58 patients, bon chez 27, passable chez 15, mauvais chez 3. Aucune amputation n’a été nécessaire. Le respect d’une procédure codifiée dans la prise en charge des pseudarthroses permet un résultat satisfaisant même en situation précaire.
Niveau d’étude |
Étude de cohorte prospective niveau de preuve IV.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Jambe, Pseudarthrose, Hypertrophique, Atrophique, Septique, Aseptique, Cure
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