Étude rétrospective de l’incidence et du risque de diabète de type 1 et 2 chez les sujets traités par anti PD-1 pour un mélanome métastatique - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Les anti-PD-1 connus pour augmenter la survie sans progression et la survie globale des sujets traités pour un mélanome localement avancé ou métastatique induisent des effets secondaires auto-immuns, dont le diabète de type 1 (DT1). Ils sont également responsables de l’augmentation de la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires pouvant contribuer à la genèse du diabète de type 2 (DT2).
Matériel et méthodes |
Une étude rétrospective observationnelle a été menée à l’hôpital Saint-Louis entre iuillet 2014 et juin 2016, chez des sujets traités par anti PD-1 pour un mélanome. La survenue d’un DT1 a été définie par l’apparition de symptômes d’hyperglycémie, la présence d’anticorps (Ac) dirigés contre la cellule β pancréatique et/ou un peptide C indétectable. L’évolution « ad random » de la glycémie (G) et de la CRP a été appréciée avant (AV) et après (AP) traitement. L’HbA1c en fin de traitement et 3 mois plus tôt a été mesurée. Les cas de pré-diabète (PD) ont été définis selon les critères de l’ADA. La base nationale de pharmacovigilance (BNPV) a été interrogée le 26 décembre 2016 sur les cas de DT1 déclarés aux centres régionaux de pharmacovigilance.
Résultats |
Cent trente deux sujets ont fait l’objet d’un recueil de données ; 119 ont été inclus. Trois sujets ont développé un DT1. L’évolution des paramètres biologiques a été analysée. Parmi les 116 autres patients traités, la G et l’HbA1c ne variaient pas significativement au cours du traitement : G (mmol/L) médiane 5,46 (q1 :4,95 ;q3 :6,07) AV vs 5,52 (q1 :4,98 ; q3 :6,44) AP traitement ; médiane d’HbA1c 5,3 % (q1 :5,1 ;q3 :5,6) en fin de traitement vs 5,3 % (q1 :5,1 ;q3 :5,55) 3 mois plus tôt. 6 cas de PD ont été révélés et un cas de DT2 est apparu après 39 mois de traitement. Une augmentation de 44 % de la CRP (mg/l) a été constatée (moyenne : 21,54 AV vs 31,08 AP traitement ; p=0,016 ; médiane : 5 (q1 :2 ;q3 :18) AV vs 5 (q1 :0 ;q3 :21,75) AP traitement. Le sous-groupe de sujets ayant reçu précédemment (n=45) ou concomitamment (n=8) un anti-CTLA-4 présentait une augmentation significative de la G (mmol/L) médiane : 5,1 (q1 :5,001-q3 :5,57) AV vs 5,68 (q1 :5,16–q3 :6,81) AP traitement ; p=0,0003. 15 cas de DT1 ont été enregistrés dans la BNPV.
Conclusion |
La survenue de cas de DT1 sous anti-PD1 est de plus en plus rapportée mais leur fréquence reste faible. La valeur prédictive de la positivité des auto-Ac sur la survenue du DT1 AV administration des anti-PD-1 est inconnue. Notre étude montre que ce traitement entraîne une augmentation des marqueurs de l’inflammation (CRP), n’a pas d’incidence sur l’HbA1C ou la G lorsque la durée de traitement est relativement courte mais pourrait, à long terme, avoir une incidence sur la survenue d’un PD ou d’un DT2. Cependant, le profil glycémique semble significativement affecté chez les sujets préalablement traités par anti-CTLA-4. D’autres études seront nécessaires pour comprendre l’implication de PD-1 dans le DT2.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anti-PD-1, Diabète auto-immun, Diabète de type 2, Insulino résistance, Mélanome métastatique
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S91-S92 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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