Identification de nouvelles mutations somatiques récurrentes par séquencage de l’exome des lymphocytes T cutanés au cours du mycosis fongoïde - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Le mycosis fongoïde est la forme la plus fréquente de lymphome T cutané primitif. Il se caractérise au stade précoce par des macules et plaques cutanées d’évolution indolente. Une minorité de patients cependant évolue vers un stade avancé, généralement réfractaire au traitement et de mauvais pronostic. La plupart des données de séquençage de l’exome dans les lymphomes T cutanés proviennent de cas de syndrome de Sézary car les cellules tumorales circulantes sont faciles à isoler en grand nombre. Les cellules tumorales dans la peau lésionnelle des patients atteints de mycosis fongoïde représentent, en moyenne, une cellule sur 100, rendant difficile leur étude. Il y a peu de données concernant les altérations génomiques pilotes (driver) responsables de la survie et la prolifération des cellules tumorales au cours du mycosis fongoïde.
Matériel et méthodes |
Nous avons utilisé la technique d’expression microdissection pour extraire les lymphocytes T de la peau lésionnelle de 16 patients atteints de mycosis fongoïde. Ces patients présentaient une atteinte cutanée isolée sans clone sanguin circulant identifié par séquençage haut débit du gène TCRB. Treize d’entre eux présentaient un stade I et 3 d’entre eux un stade tumoral IIB. Nous avons séquencé l’exome de ces échantillons de lymphocytes T cutanés tumoraux et des 16 échantillons contrôles d’ADN germinal constitués de cellules mononucléées sanguines périphériques provenant des mêmes patients afin de déterminer la présence de mutations somatiques, gains et délétions.
Résultats |
Plus de 80 % des cibles étaient couvertes >20×chez >80 % des patients. Les échantillons présentaient une fréquence de mutations somatiques relativement élevée avec, en moyenne, 5 mutations somatiques/Mb d’ADN. Le type de transition prédominant était C−>T, évoquant une mutagenèse UV-induite. Nous avons identifié des altérations génomiques somatiques récurrentes au niveau de gènes impliqués dans le contrôle épigénétique (KMT2C, KMT2D, ZNF365, ARID1A, ARID3A, NCOR1, TET2), de potentiels gènes suppresseurs de tumeur (TP53, CDKN2A, PTEN, NBPF1, RBMX, ZMYND11) et de molécules de surface (HLA-A, PD-1, PD-L1, FAS, CD300E). Certaines de ces altérations n’ont jamais été rapportées au cours des lymphomes T cutanés.
Discussion |
Treize échantillons supplémentaires sont en cours de séquençage.
Conclusion |
Cette étude identifie de potentiels gènes pilotes responsables de la tumorigenèse au cours du mycosis fongoïde, ainsi que de potentiels néoantigènes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Génétique, Mycosis fongoïde
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S59-S60 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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