Les urgences en dermatologie du CHU Joseph Raseta d’Antananarivo - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
L’urgence dermatologique vraie est définie comme toute pathologie aiguë ou grave nécessitant un traitement immédiat et évoluant depuis moins de 48heures. À Madagascar, peu de travaux sont consacrés aux urgences dermatologiques. Notre objectif était de rapporter le profil épidémioclinique et évolutif des situations d’urgences en dermatologie vues dans les deux services de dermatologie d’Antananarivo.
Matériel et méthodes |
Nous avons effectué une étude rétrospective descriptive dans les deux services hospitaliers de dermatologie du CHU d’Antananarivo allant de janvier 2015 à janvier 2017. Nous avons inclus tous les patients hospitalisés présentant une urgence vraie ou relative.
Résultats |
Sur un total des patients hospitalisés au nombre de 634 patients, 113 patients présentaient une urgence dermatologique, soit une prévalence de 17 %. Cinquante-trois pour cent des patients étaient adressés spontanément, et le quart a été adressé par le service des urgences. Le sex-ratio était de 0,76 en faveur des femmes et l’âge moyen de 35,9 ans. Les pathologies observées étaient par ordre de fréquence décroissante, les toxidermies 37 %, les dermatoses infectieuses 20 %, les maladies systémiques compliquées dans 11,7 %, enfin les dermatoses bulleuses auto-immunes 8 % et les réactions lépreuses dans 8 % des cas. Des mesures d’urgence étaient effectuées dans tous les cas, associées à un traitement étiologique. Le taux de mortalité était de 7,8 %, dû aux toxidermies et aux maladies systémiques au stade avancé.
Discussion |
La prévalence des urgences dermatologiques en milieu hospitalier n’est pas négligeable. Les données de notre étude sont comparables à celles de la littérature sur le plan épidémiologique, notamment le Sénégal, la France, les États-Unis. Par ailleurs, à Madagascar, les toxidermies graves sont les pathologies les plus fréquentes, avec de très lourdes conséquences. Cela est dû au mésusage médicamenteux par les médecins de ville, notamment la carbamazépine et l’importance de l’automédication nourrie par les informations de bouche à oreille. Les dermatoses auto-immunes sont surtout compliquées d’infections comme la tuberculose, et celle-ci est majorée par l’arrêt volontaire du traitement ou les patients perdus de vue. Néanmoins, malgré l’absence de service de soins intensifs de dermatologie ou de service d’urgence en dermatologie, le taux de mortalité reste acceptable par rapport aux autres pays.
Conclusion |
Les urgences en dermatologie constituent une face cachée et souvent sous-estimées en milieu hospitalier. Elles sont pourtant graves et leur évolution peut être fatale. Les toxidermies sont la première pathologie grave à Madagascar, dues notamment à la carbamazépine. Même en absence de service d’urgence, taux de mortalité demeure acceptable (Annexe A) (Annexe A).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lyell, Madagascar, Urgences dermatologiques
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.032. |
Vol 144 - N° 12S
P. S56-S57 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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