S'abonner

Granulome pyogénique périunguéal suivant un traitement par blinatumomab - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.579 
D. Paurobally 1, , J. André 2, B. Richert 2
1 Dermatologie, AFARA medical centre, Curepipe, Maurice 
2 Dermatologie, CHU Brugmann, CHU St-Pierre, Bruxelles, Belgique 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 2
Iconographies 2
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction

Le blinatumomab est une immunothérapie récente utilisée dans la prise en charge des leucémies lymphoblastiques aiguës (LLA) rédicivantes ou réfractaires de l’adulte. Il se lie sélectivement au CD19 exprimé par les cellules de la lignée B et au CD3 des lymphocytes T, ce qui aboutira à la destruction des cellules malignes. Nous rapportons ici le premier cas de granulome pyogénique (GP) périunguéal dans le décours d’un traitement par blinatumomab.

Observations

Un homme âgé de 34 ans se présentait en consultation suite à l’apparition d’un GP périunguéal bilatéral des gros orteils. Il n’y avait pas de notion de traumatisme, d’antécédent de granulome pyogénique ou de pédicurie récente. Comme antécédent médical, le patient souffrait d’une leucémie lymphoblastique aiguë traitée un an plus tôt par greffe de moelle osseuse. Dix mois plus tard suite à une rechute, un traitement par blinatumomab était débuté par cycle de 4 semaines. Concomitamment, le patient prenait de l’aciclovir, de l’oméprazole et du posaconazole. Le patient développait une paronychie ainsi qu’un GP périunguéal/sous-unguéal six semaines après le début du traitement par blinatumomab. Seuls les deux gros orteils étaient touchés. Le patient ne présentant aucune douleur, un traitement conservateur local associant un dermocorticoïde et un antibiotique, sous occlusif la nuit était proposé (valérate de bétaméthasone et acide fucidique, Fucicort®, Léo Pharma). Le patient n’est plus revenu pour le suivi.

Discussion

Le mécanisme qui sous-tend le développement d’un GP périunguéal au cours d’un traitement par blinotumomab est inconnu. Jusqu’à présent, les traitements responsables de l’apparition de GP périunguéal sont les rétinoïdes systémiques et topiques et les thérapies anti-rétrovirales. Récemment, les nouvelles molécules utilisées dans les thérapies anti-néoplasiques sont incriminées, particulièrement les inhibiteurs de facteurs de croissance épidermique. Les autres molécules comme la capecitadine, le 5-fluoro-uracile, la mitoxanthrone, les inhibiteurs de la molécule mTOR, les anticorps monoclonaux CD20 et le docétaxel donnent plus rarement ces effets secondaires (Annexe A).

Conclusion

De ce qu’on connaît des effets secondaires du blinatumomab, le GP périunguéal n’a jamais été rapporté. Les réactions les plus fréquemment décrites sont l’asthénie, la pyrexie, l’hypotension, le syndrome de relargage des cytokines et les troubles neurologiques. Il y a sept critères utilisés pour évaluer l’imputabilité d’un médicament à un effet secondaire. Ces critères sont divisés en 2 groupes, notamment le score chronologique et le score sémiologique. La somme de ces 2 scores donne l’imputabilité d’un médicament. Dans notre cas, la somme des 2 scores est de 4, ce qui montre que la probabilité que le blinatumomab soit à l’origine du granulome pyogénique est très vraisemblable.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Blinatumomab, Granulome pyogénique périunguéal


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.579.


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 144 - N° 12S

P. S339-S340 - décembre 2017 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Traitement par PDT avec textile lumineux chez 2 patientes atteintes de maladie de Paget vulvaire
  • C. Fievet, C. Vicentini, C. Maire, D. Staumont, S. Mordon, L. Mortier
| Article suivant Article suivant
  • Prise en charge par laser de molluscum contagiosum génitaux profus apparus sous fingolimod
  • J. Monnier, A.-M. Collet-Villette, X. Olmi, S. Monestier, J. Pelletier, S. Mallet, S. Hesse, C. Gaudy-Marqueste, J.-J. Grob, M.-A. Richard

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.