Éruption photodistribuée sous midostaurine - 25/11/17
Résumé |
Introduction |
La midostaurine est un inhibiteur des isoformes majeurs de la protéine kinase C. Elle a une activité inhibitrice sur KIT muté. La midostaurine est en ATU pour la mastocytose systémique sévère. Nous rapportons un cas de photo-toxicité chez un patient traité par midostaurine.
Observations |
Un patient âgé de 68 ans était traité par midostaurine (200mg/j) depuis janvier 2016 pour une mastocytose systémique dans le cadre d’une ATU nominative. Il prenait également du périndopril 5mg/j, vérapamil 240mg/j et rosuvastatine 5mg/j depuis 2012. En septembre 2016, après des vacances en bord de mer, premières vacances à la mer depuis 2008, il présentait des lésions érythémateuses photo-distribuées et des érosions de la face dorsale des mains. Le bilan biologique était normal y compris les porphyrines urinaires et sériques. La biopsie cutanée montrait peu de nécroses kératinocytaires et un infiltrat lymphocytaire discret. Les tests photo-biologiques étaient normaux : DEM polychromatique à 1883mJ/cm2 (seuil>400) et photo-test UVA 13J/cm2 négatifs à 24h avec une pigmentation normale. Le diagnostic de photo-toxicité médicamenteuse était retenu sur le phénotype clinique, la distribution des lésions, la chronologie avec l’exposition solaire et l’exclusion d’autres photo-dermatoses. Les mesures de photoprotection externe mises en place ont permis de poursuivre tous les traitements photo-toxiques : périndopril, vérapamil, rosuvastatine et midostaurine, sans aucune récidive jusqu’en juin 2017. Cette décision était prise devant la bonne efficacité de la midostaurine pour la mastocytose.
Discussion |
La photo-toxicité des inhibiteurs de tyrosine kinase, un effet de classe, pourrait être favorisée par l’inhibition de la pompe ABCG2, impliquée dans le transport des plusieurs molécules dont les porphyrines. Chez notre patient, la midostaurine a pu augmenter la photo-toxicité des autres molécules photo-sensibilisantes prises : périndopril, vérapamil et rosuvastatine. L’exposition solaire forte a probablement joué un rôle important dans cette photo-toxicité, fait souligné par sa survenue lors de ses vacances à la mer, premières vacances depuis 8 ans (Annexe A).
Conclusion |
Des mesures de photoprotection semblent devoir être mise en place lors de la prescription de midostaurine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Mastocytose systémique, Midostaurine, Photo-toxicité
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.574. |
Vol 144 - N° 12S
P. S337 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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