Grossesse compliquée d’un avortement spontané précoce après stérilisation tubaire chez une patiente traitée par sécukinumab pour un psoriasis - 25/11/17
Résumé |
Introduction |
Les effets des biologiques sur la contraception et la grossesse sont peu documentés au cours du psoriasis. L’implantation, la formation du placenta et l’évolution de la grossesse sont conditionnées par un équilibre optimal entre les voies immunologiques Th1, Th17 et Th2. Nous rapportons le premier cas de grossesse compliquée d’un avortement spontané précoce (ASP) après une stérilisation tubaire chez une patiente traitée par sécukinumab pour un psoriasis.
Observations |
La patiente âgée de 45 ans présentait un psoriasis depuis l’adolescence traité successivement par méthotrexate, anti-TNF (étanercept, adalimumab et infliximab) et sécukinumab. On notait dans ses antécédents, 7 grossesses (1 ASP et 6 enfants nés par voie basse) suivies d’une stérilisation tubaire par micro-implants alors qu’elle était sous anti-TNF. Après 3 mois de sécukinumab, elle présentait une grossesse intra-utérine arrêtée pour laquelle un curetage était réalisé.
Discussion |
Il est recommandé d’utiliser une contraception chez les femmes en âge de procréer traitées par biothérapies pour un psoriasis. Cependant, l’efficacité de la stérilisation par micro-implants pourrait être diminuée par les anti-TNF, mais aussi par les anti-IL-17, en raison d’une possible diminution du phénomène inflammatoire permettant l’obstruction des trompes. Dans cette situation, il semblerait donc important de contrôler en cours de traitement l’absence de perméabilité tubaire par hystérosalpingographie systématique ou de changer de méthode de contraception. Par ailleurs, cette patiente a aussi présenté un ASP sous sécukinumab. Même si le taux d’ASP est élevé à cet âge, il est possible qu’une dérégulation de la production d’IL-17 puisse être impliquée dans la survenue d’ASP comme cela a été signalé avec les anti-TNF.
Conclusion |
Notre observation suggère une diminution de l’efficacité de la stérilisation tubaire par micro-implants et un risque d’avortement spontané précoce chez les patientes traitées par sécukinumab.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Contraception, Grossesse, Sécukinumab
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S330 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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