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Traitement d’un cas d’élastome perforant serpigineux par laser CO2 fractionné - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.551 
A. Kelati 1, 2, , S. Lagrange 1, F. LeDuff 1, J.P. Lacour 1, T. Passeron 1, 2
1 Dermatologie, CHU de Nice, France 
2 Dermatologie, Inserm U1065, équipe 12, C3M, Nice, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’élastome perforant serpigineux (EPS) est une dermatose perforante rare due à une anomalie de l’élastine provoquant une réponse immunitaire cellulaire responsable de l’élimination transépidermique du matériel élastique altéré. Le traitement de l’EPS reste très difficile.

Observation

Nous rapportons le cas d’une femme de 43 ans ayant une maladie de Wilson compliquée de cirrhose hépatique et traitée par d-pénicillamine. Elle a développé pendant 7 ans des papules érythémateuses kératosiques disposées en plaques arciformes serpigineuses sur le cou, les aisselles, les plis des coudes et la région périnéale. Après examen histologique, le diagnostic d’EPS induit par la d-pénicillamine était retenu. Devant la sévérité de l’atteinte hépatique, la d-Pénicillamine n’a pu être arrêtée. Plusieurs approches étaient essayées pour traiter ces lésions cutanées (rétinoïdes topiques, imiquimod, cryothérapie, photothérapie dynamique) sans aucune efficacité. Devant la forte demande thérapeutique, un essai de traitement par laser CO2 fractionné était proposé sur une zone test. Trois séances (diamètre du spot : 135μm, fluence de 40mJ/micropuit et une densité de 50 %) étaient effectuées sur une lésion de la nuque. Une disparition complète de la lésion était obtenue. Quatre nouvelles séances étaient réalisées sur l’ensemble des autres lésions permettant une régression complète sans cicatrice. Le suivi est aujourd’hui de plus de 3 ans. La patiente est toujours sous d-Pénicillamine. De nouvelles lésions d’EPS sont apparues 9 mois après traitement initial, traitées efficacement par 2 à 3 séances annuelles de laser CO2 fractionné.

Discussion

L’arrêt du médicament responsable est la première option thérapeutique en cas d’EPS induit. Comme c’est le cas pour notre patiente, cela n’est pas toujours possible. De nombreuses options thérapeutiques (notamment corticoïdes topiques et intralésionnels, cryothérapie, rétinoïdes topiques et oraux ou PDT) sont proposées pour les EPS avec une efficacité très inconstante. Il existe très peu de données sur l’intérêt des lasers dans cette indication. Le laser à colorant pulsé ne semble pas efficace. Seuls les lasers ablatifs (CO2 ou Erbium) montrent une efficacité mais celle-ci nécessite une ablation en profondeur et entraîne alors une rançon cicatricielle. L’utilisation chez notre patiente d’un laser ablatif fractionné a permis de réaliser des puits ablatifs de petit diamètre suffisamment profonds pour permettre l’élimination du matériel élastique altéré tout en permettant une bonne cicatrisation (Annexe A).

Conclusion

Ce premier cas de traitement d’un EPS par laser CO2 fractionné nécessite d’être confirmé. L’efficacité notée initialement uniquement sur les zones tests puis le très bon résultat et la tolérance avec un suivi de plus de 3 ans suggèrent qu’il s’agit d’une approche séduisante pour une pathologie très affichante et encore dépourvue de traitement réellement efficace.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Élastome perforant serpigineux, Laser CO2 fractionné


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.551.


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Vol 144 - N° 12S

P. S325-S326 - décembre 2017 Retour au numéro
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