L’échappement thérapeutique des mélanomes traités par inhibiteur BRAF + MEK est préférentiellement intracrânien et agressif. Une cohorte de 52 patients - 25/11/17
Résumé |
Introduction |
L’association d’inhibiteurs de BRAF+MEK augmente significativement la survie sans progression et la survie globale des patients métastatiques d’un mélanome muté BRAFV600. Cependant, la caractérisation clinicoradiologique et le devenir de ces patients après échappement thérapeutique restent peu décrits. Nous avons caractérisé l’échappement thérapeutique, la cinétique de la maladie et la réponse aux lignes thérapeutiques suivantes chez les patients avec mélanome métastatique traités par inhibiteurs de BRAF+MEK dans une cohorte de soins courants de 52 patients.
Matériel et méthodes |
Nous avons conduit une étude monocentrique, rétrospective, descriptive sur une cohorte de 52 patients traités par inhibiteurs de BRAF et de MEK pour un mélanome métastatique sur une période de 12 mois. L’échappement thérapeutique était caractérisé par le patron métastatique clinicoradiologique à la récidive ; la cinétique de la maladie était caractérisée par le délai avant échappement et par la survie après récidive et l’efficacité des traitements après échappement était évaluée par le taux de réponse global à 3 mois.
Résultats |
L’échappement thérapeutique était observé chez 31/52 patients (59,6 %). L’échappement concernait le système nerveux central dans 22/31 cas (70,9 %), dont 18/31 (58 %) exclusivement intracrânien multimétastatique. Seize patients sont décédés du fait de la progression de leur maladie dont 8 avant l’accès à une deuxième ligne thérapeutique. Huit sur trente et un (25 %) patients ont présenté un contrôle de la maladie par les traitements ultérieurs. Parmi les 31 patients qui ont échappé au traitement, le délai médian avant progression était de 8 mois et la médiane de survie après progression était de 2 mois.
Discussion |
Notre étude montre que le mélanome en échappement thérapeutique aux inhibiteurs BRAF+MEK présente un tropisme intracrânien préférentiel, un comportement agressif et une évolution rapide. La probabilité de réponse aux thérapeutiques de seconde ligne semble réduite. Nos résultats doivent être interprétés avec prudence du fait du caractère rétrospectif et du faible effectif. Il y a discordance partielle avec les résultats publiés sur les patients traités dans les études de phase III des inhibiteurs BRAF+MEK, mais ils peuvent s’expliquer par l’absence de sélection pré-thérapeutique dans la population de notre étude (Annexe A).
Conclusion |
Notre étude montre que les patients traités par l’association inhibiteur de BRAF et inhibiteur de MEK ont une maladie agressive à l’échappement et un pronostic sombre.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Inhibiteur de BRAF, Inhibiteur de MEK, Mélanome, Métastases cérébrales
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.532. |
Vol 144 - N° 12S
P. S316 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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