S'abonner

L’échappement thérapeutique des mélanomes traités par inhibiteur BRAF + MEK est préférentiellement intracrânien et agressif. Une cohorte de 52 patients - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.532 
P. Lucas 1, , S. Boulinguez 1, V. Sibaud 1, L. Lamant 2, L. Mourey 3, C. Paul 1, N. Meyer 1
1 Dermatologie, Toulouse, France 
2 Anatomopathologie, Toulouse, France 
3 Oncologie, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’association d’inhibiteurs de BRAF+MEK augmente significativement la survie sans progression et la survie globale des patients métastatiques d’un mélanome muté BRAFV600. Cependant, la caractérisation clinicoradiologique et le devenir de ces patients après échappement thérapeutique restent peu décrits. Nous avons caractérisé l’échappement thérapeutique, la cinétique de la maladie et la réponse aux lignes thérapeutiques suivantes chez les patients avec mélanome métastatique traités par inhibiteurs de BRAF+MEK dans une cohorte de soins courants de 52 patients.

Matériel et méthodes

Nous avons conduit une étude monocentrique, rétrospective, descriptive sur une cohorte de 52 patients traités par inhibiteurs de BRAF et de MEK pour un mélanome métastatique sur une période de 12 mois. L’échappement thérapeutique était caractérisé par le patron métastatique clinicoradiologique à la récidive ; la cinétique de la maladie était caractérisée par le délai avant échappement et par la survie après récidive et l’efficacité des traitements après échappement était évaluée par le taux de réponse global à 3 mois.

Résultats

L’échappement thérapeutique était observé chez 31/52 patients (59,6 %). L’échappement concernait le système nerveux central dans 22/31 cas (70,9 %), dont 18/31 (58 %) exclusivement intracrânien multimétastatique. Seize patients sont décédés du fait de la progression de leur maladie dont 8 avant l’accès à une deuxième ligne thérapeutique. Huit sur trente et un (25 %) patients ont présenté un contrôle de la maladie par les traitements ultérieurs. Parmi les 31 patients qui ont échappé au traitement, le délai médian avant progression était de 8 mois et la médiane de survie après progression était de 2 mois.

Discussion

Notre étude montre que le mélanome en échappement thérapeutique aux inhibiteurs BRAF+MEK présente un tropisme intracrânien préférentiel, un comportement agressif et une évolution rapide. La probabilité de réponse aux thérapeutiques de seconde ligne semble réduite. Nos résultats doivent être interprétés avec prudence du fait du caractère rétrospectif et du faible effectif. Il y a discordance partielle avec les résultats publiés sur les patients traités dans les études de phase III des inhibiteurs BRAF+MEK, mais ils peuvent s’expliquer par l’absence de sélection pré-thérapeutique dans la population de notre étude (Annexe A).

Conclusion

Notre étude montre que les patients traités par l’association inhibiteur de BRAF et inhibiteur de MEK ont une maladie agressive à l’échappement et un pronostic sombre.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Inhibiteur de BRAF, Inhibiteur de MEK, Mélanome, Métastases cérébrales


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.532.


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 144 - N° 12S

P. S316 - décembre 2017 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Myocardite fulminante induite par l’association ipilimumab–nivolumab : premier cas traité avec succès
  • J. Delyon, D. Arangalage, M. Lermuzeaux, K. Ekpe, E. Hau, S. Ederhy, C. Pages, C. Lebbe, Groupe PATIO (Partage d’expérience autour des toxicités en immuno-oncologie)
| Article suivant Article suivant
  • Incidence et impact du traitement par anti-TNF? des colites sévères sous immunothérapie du mélanome : étude MECOLIT
  • C. Lesage, C. Longvert, S. Prey, S. Maanaoui, B. Dréno, L. Machet, O. Zehou, N. Kramkimel, G. Jeudy, F. Skowron, F. Aubin, L. Visseaux, S. Mansard, B. Guillot, Groupe de cancérologie cutanée

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.